Magazine Tabou

Publié le 08/03/2017  (mise à jour le 13/03/2017 à 10h54)

 

La maltraitance des personnes âgées :

1 personne sur 5 en est victime en Suisse.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la maltraitance des personnes âgées consiste en un acte unique ou répété, ou en l’absence d’intervention appropriée, dans le cadre d’une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne âgée qui en est victime. [i]

La problématique de la maltraitance des personnes âgées touche autant le domicile que les institutions. Elle est quotidienne et très banalisée. Les formations continues ont pour but d’acquérir des compétences pour que les établissements de santé soient certifiés. Au menu : Repérer les cas de graves maltraitances et comment entreprendre des démarches juridiques. D’ailleurs les médias se plaisent à relater les cas de maltraitances graves. Cela entraine une dédramatisation et une déculpabilisation quant à la maltraitance douce qui se veut plus discrète et sournoise. Il existe de nombreux exemples: Ouvrir la fenêtre de la chambre en lançant un : « ça pue ! ». Répondre : « Je n’ai pas le temps maintenant mais vous avez un pampers ! ». Ne pas prendre en compte la pudeur en ne couvrant pas le bénéficiaire de soin. Provoquer des hématomes dans les tibias en mobilisant les cale-pieds des chaises roulantes. Tutoyer, sous évaluer la douleur et l’angoisse ou ne pas respecter l’image corporelle en négligeant l’apparence.

Le tabou n’est pas que dans les actions, il l’est aussi dans l’appellation. La tendance est à vouloir remplacer le mot maltraitance par « bientraitance » ou « bien-être psychique ».  Cela revient à censurer et contourner la thématique.

L’association Prendsaplace a mis sur pied un nouveau concept de « boîtes situationnelles » représentant des maltraitances et négligences. Elle diffuse également un spot de sensibilisation choc.

Vous trouverez toutes les informations relatives à notre association sur www.prendsaplace.com.

Auteur

Sophie Lattion


Webmaster éditoriale                    Sophie Lattion, présidente de l’association