Couvre-moi!

Publié le 07/05/2014 à 14h52 (mise à jour le 07/01/2017 à 13h53)

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Vignette

  • Le soignant porte un ? sur la tête car il ne sait pas comment prendre soin de ce bénéficiaire de soin (Bds). Est-ce du à un manque de formation, de soutien et ou d’encadrement? Comment a été accueilli ce nouveau collègue?
  • Il est seul pour une toilette qui doit se faire à deux. D’un point de vue ergonomique, ceci est dangereux.
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  • La sécurité du Bds peut en dépendre également.
  • Le Bds est inconfortable, dénudé, à la vue de quiconque entrerait dans la chambre alors qu’un paravent « dort » derrière la porte. La fenêtre est ouverte, il fait froid…

Auteur   Webmaster éditoriale   Sophie Lattion, présidente de l’Association. Tous droits réservés ©


La pudeur, qu’est-ce que c’est?

Publié le 07/05/2014 à 14h52 (mise à jour le 07/01/2017 à 13h59)

La notion de « pudeur » est d’une définition complexe, variable selon les périodes, les lieux géographiques et les sociétés étudiées.

D’un point de vue étymologique, le mot provient du latin pudor qui signifie la honte, la modestie ou encore la timidité. La pudeur est un concept bicéphale, incluant à la fois une conception individuelle et collective. C’est à la fois un sentiment subjectif personnel et une norme de ce qui est objectivement acceptable.

La pudeur apparaît en outre en relation étroite avec d’autres notions, telles le sexe, la nudité ou encore la décence, la morale et les mœurs. En Droit, les juges l’ont définie dès 1975 de la manière suivante : « la pudeur est un instinct moral qui interdit de montrer certaines parties du corps en raison de ce qu’elles se rattachent à l’acte sexuel, ou de faire devant d’autres personnes des gestes sexuels, des exhibitions ayant pour effet soit d’éveiller certains désirs chez autrui, soit de provoquer sa répulsion en raison de leur obscénité »


Auteur

Par Par Christine Finance

Article consulté sur http://www.infos-patients.fr


La pudeur, une notion ancienne et évolutive

Publié le 07/05/2014 à 15h52 (mise à jour le 07/01/2017 à 13h59)

La pudeur est un sentiment subjectif ancien. Valeur déjà célébrée par les grecs et les romains, elle a gagné en force et en complexité au fil de l’Histoire, variant selon les civilisations et les codes sociaux. L’étude de la représentation artistique des corps démontre une évolution certaine de la pudeur. Historiquement cette simple représentation de corps nus a longtemps offusqué les mœurs et était censurée au nom de la protection de la pudeur publique.

Depuis la préhistoire, il s’agit d’un des thèmes majeurs de l’art. Dans les représentations de femmes, le visage et les détails sont minimisés alors que les seins, le ventre (fécond) et le sexe sont accentués, exagérés.

L’art se développe dans l’Antiquité en même temps que l’écriture et les civilisations. Les grecs portent une grande attention au corps et à son entretien, principalement le corps masculin. On trouve ainsi de nombreuses scènes sexuelles peintes sur des céramiques, dont beaucoup peuvent paraître notoires car elles reconstituaient des représentations homosexuelles ou pédérastes. La pudeur se colore d’une féminité certaine.

Le Moyen-âge n’aime pas représenter le sexe, encore moins le simple nu. La pudeur est attachée à la religion et la représentation du corps nu au péché originel (pour les représentations des enfers sur les vitraux d’églises, avec par exemple des personnages nus dont les parties génitales sont dévorés par des serpents). Il faudra attendre le XVème siècle pour voir apparaître de plus nombreuses œuvres, où la nudité reste bien souvent partielle.

A la Renaissance, le nu commence à être de plus en plus représenté en art. Mais le nu féminin, s’il exprime un idéal de beauté, commence à être chargé d’une connotation érotique et beaucoup d’œuvres ne seront pas acceptées pas la société et donc censurées.

Aujourd’hui, la libéralisation sexuelle a profondément fait évoluer les mentalités, avec l’apparition progressive de spectacles à contenu sexuel (théâtre, cinéma) ou le développement du nudisme sur certaines plages. Outre la transformation des mentalités et des pratiques, cette époque est surtout marquée par un changement des lois elles-mêmes.

Le changement des mentalités, quant à ce qui pouvait être montré ou ce qui devait rester caché, quant à l’évolution de la protection effective de la pudeur individuelle et collective, s’est réalisé progressivement, partant de l’acceptation de la représentation artistique du nu à la diffusion d’œuvres considérées comme impudiques pour aboutir à une banalisation de la luxure. La pudeur, notion évolutive selon de nombreuses variables, semble aujourd’hui connaître une protection plus relative, surtout axée sur son rapport à la sexualité.


Auteur

Par Christine Finance

Article consulté sur http://www.infos-patients.fr


Pudeur et soin

Publié le 07/05/2014 à 17h01 (mise à jour le 07/01/2017 à 14h02)

Il paraît essentiel de poser la problématique du corps dans la relation de soin, l’acte de soin supposant toujours un regard, voire un geste sur le corps dénudé du soigné.

La nudité (totale ou partielle) est une apparence que la personne malade peut prendre assez fréquemment lors des consultations, des soins, ou d’une hospitalisation. Le malade peut vivre plus ou moins difficilement cette situation, pourtant nécessaire à sa santé. Il se trouve plus exposé que les personnes bien portantes à la question de la pudeur, de sa pudeur.

Si la personne malade admet d’exposer son corps dénudé aux professionnels de santé, puisque c’est pour son bien, il est des hypothèses dans lesquelles elle peut devoir vivre une divulgation non consentie de son image, de ce corps dénudé, affaibli, malade. Au manque d’intimité inhérent au contexte (d’hospitalisation notamment), s’ajoute une forme d’intrusion, d’immixtion dans sa vie privée, son corps.

Le Code de la santé publique, à l’article L.1110-4, impose ainsi aux professionnels de santé de « respecter la dignité et l’intimité de la personne malade » et le « respect de sa vie privée ». La protection de la personne malade comme une intrusion d’autrui dans sa sphère intime trouve son fondement dans le droit commun avec le respect de l’intimité de la vie privée et de la dignité deux malades.


Auteur

Par Christine Finance

Article consulté sur http://www.infos-patients.fr

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