Catégorie : Menu Page 2 of 7

Magazine TABOU 16.12.2016

Magazine Tabou

Publié le 08/03/2017  (mise à jour le 13/03/2017 à 10h54)

 

La maltraitance des personnes âgées :

1 personne sur 5 en est victime en Suisse.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la maltraitance des personnes âgées consiste en un acte unique ou répété, ou en l’absence d’intervention appropriée, dans le cadre d’une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne âgée qui en est victime. [i]

La problématique de la maltraitance des personnes âgées touche autant le domicile que les institutions. Elle est quotidienne et très banalisée. Les formations continues ont pour but d’acquérir des compétences pour que les établissements de santé soient certifiés. Au menu : Repérer les cas de graves maltraitances et comment entreprendre des démarches juridiques. D’ailleurs les médias se plaisent à relater les cas de maltraitances graves. Cela entraine une dédramatisation et une déculpabilisation quant à la maltraitance douce qui se veut plus discrète et sournoise. Il existe de nombreux exemples: Ouvrir la fenêtre de la chambre en lançant un : « ça pue ! ». Répondre : « Je n’ai pas le temps maintenant mais vous avez un pampers ! ». Ne pas prendre en compte la pudeur en ne couvrant pas le bénéficiaire de soin. Provoquer des hématomes dans les tibias en mobilisant les cale-pieds des chaises roulantes. Tutoyer, sous évaluer la douleur et l’angoisse ou ne pas respecter l’image corporelle en négligeant l’apparence.

Le tabou n’est pas que dans les actions, il l’est aussi dans l’appellation. La tendance est à vouloir remplacer le mot maltraitance par « bientraitance » ou « bien-être psychique ».  Cela revient à censurer et contourner la thématique.

L’association Prendsaplace a mis sur pied un nouveau concept de « boîtes situationnelles » représentant des maltraitances et négligences. Elle diffuse également un spot de sensibilisation choc.

Vous trouverez toutes les informations relatives à notre association sur www.prendsaplace.com.

Auteur

Sophie Lattion


Webmaster éditoriale                    Sophie Lattion, présidente de l’association


 

Journal le MATIN 06.03.2017

Publié le 08/03/2017 (mise à jour le 08/03/2017 à 20h55)

Lien de l’article http://www.lematin.ch/suisse/suisse-romande/cours-respecter-seniors

Un immense merci à  Alexandra BRUTSCH qui a réalisé le reportage.


Webmaster éditoriale                         Sophie Lattion, présidente de l’association


 

TV Canal9 15 juin 2015

Journée mondiale contre la maltraitance des personnes âgées: 15 juin

Publié le 30.01.2017 à 20h54 (mise à jour le 30.01.2017 à 21h07)

Le 15 juin 2015, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées, le plateau TV de Canal9 recevait l’Association dans son journal. Pour le visionner

frl2728513607

 


Auteur

Webmaster éditoriale                                Sophie Lattion, présidente de l’association


 

Presse et médias

Article de presse

 Publié le 30.01.2017 à 20h47 (mise à jour le 30.01.2017 à 20h54 )

Date de parution:  Le 16 décembre 2016 dans le magazine « TABOU » inséré dans le journal « LE MATIN ».


La maltraitance des personnes âgées :

1 personne sur 5 en est victime en Suisse.


Selon l’Organisation mondiale de la santé, la maltraitance des personnes âgées consiste en un acte unique ou répété, ou en l’absence d’intervention appropriée, dans le cadre d’une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne âgée qui en est victime.1

La problématique de la maltraitance des personnes âgées touche autant le domicile que les institutions. Elle est quotidienne et très banalisée. Les formations continues ont pour but d’acquérir des compétences pour que les établissements de santé soient certifiés. Au menu : Repérer les cas de graves maltraitances et comment entreprendre des démarches juridiques. D’ailleurs les médias se plaisent à relater les cas de maltraitances graves. Cela entraine une dédramatisation et une déculpabilisation quant à la maltraitance douce qui se veut plus discrète et sournoise. Il existe de nombreux exemples: Ouvrir la fenêtre de la chambre en lançant un : « ça pue ! ». Répondre : « Je n’ai pas le temps maintenant mais vous avez un pampers ! ». Ne pas prendre en compte la pudeur en ne couvrant pas le bénéficiaire de soin. Provoquer des hématomes dans les tibias en mobilisant les cale-pieds des chaises roulantes. Tutoyer, sous évaluer la douleur et l’angoisse ou ne pas respecter l’image corporelle en négligeant l’apparence.

Le tabou n’est pas que dans les actions, il l’est aussi dans l’appellation. La tendance est à vouloir remplacer le mot maltraitance par « bientraitance » ou « bien-être psychique ». Cela revient à censurer et contourner la thématique.
L’association Prendsaplace a mis sur pied un nouveau concept de « boîtes situationnelles » représentant des maltraitances et négligences. Elle diffuse également un spot de sensibilisation choc.

Vous trouverez toutes les informations relatives à notre association sur www.prendsaplace.com.2


1 Pour plus d’informations: WHO Media centre

Courriel: mediainquiries@who.int

Source internet  http://www.who.int/

2 Auteur de l’article

webmaster éditoriale                         Sophie Lattion, présidente de l’association


 

Conditions générales d’utilisation

Objet du site

Publié le 14.12.2016 à 17h28

MISE EN GARDE CONTRE L’UTILISATION DES PHOTOS ET CONTENUS DU SITE A DES FINS COMMERCIALES, PUBLICITAIRES OU D’ENSEIGNEMENT.

Publié le 16.12.2019 à 11h26

Ce site Internet a été créé dans le but de sensibiliser le public et les professionnel.le.s de santé, visant à promouvoir la bientraitance dans les soins aux personnes âgées vivant dans un établissement médico-social, hospitalisées ou soignées à domicile. Il est notre propriété ainsi que tout son contenu.

Elle est réalisée à partir d’un nouveau concept de « boîtes situationnelles » qui allie l’art à la formation professionnelle.

Nature des informations communiquées

Publié le 14/12/2016 à 17h31

L’Association Prendsaplace s’efforce de mettre à jour les informations délivrées par son site mais ne peut garantir des erreurs ou des oublis. Elle se décharge de tout problème liés à l’utilisation de son contenu.

De plus, ce site vise à soutenir et non à remplacer la relation entre un patient et son médecin.

Financement

Publié le 14/12/2016 à 17h36

Le présent site Internet est financé intégralement par l’Association Prendsaplace. (Dons divers)

Publicité

Publié le 14/12/2016 à 17h37

Le site Internet de l’Association Prendsaplace n’accepte aucune forme de publicité sur son site Internet et ne perçoit aucun fond publicitaire pour son site Internet.

Les auteurs professionnels de santé qui participent aux contenus du site n’ont aucun lien d’intérêt financier avec l’industrie pharmaceutique ou laboratoire ou fabriquant de produits ou de matériels médicaux.

Protection des données personnelles et confidentialité

Publié le 14/12/2016 à 17h57

Sur le site Internet de l’Association Prendsaplace, les informations personnelles concernant les patients et les visiteurs y compris leur identité, sont confidentielles. La responsable du site s’engage sur l’honneur à respecter les conditions légales de confidentialité des informations médicales applicables dans le pays dans lequel le serveur (Suisse) est situé.

Politique éditoriale concernant les liens hypertextes

Publié le 15/12/2016 à 10h04

Le site Internet de l’Association Prendsaplace contient des liens hypertextes menant vers d’autres sites Internet sur lesquels l’Association n’exerce aucun contrôle. Malgré les vérifications effectuées avant la mise en place de tout lien hypertexte sur son site Internet, l’Association décline toute responsabilité quant aux contenus de ces sites et des mises à jour qui pourraient leur être apportées.

Liens hypertextes vers le site Internet de l’Association Prendsaplace

Publié le 16.12.2019

L’Association Prendsaplace autorise la mise en place de liens hypertextes vers toute page ou document de son site à condition qu’ils ne soient pas réalisés à des fins commerciales, publicitaires ou  d’enseignement.

L’Association exige que la mention «Article consulté sur le site Association Prendsaplace ainsi que le lien de la source » ou toute mention équivalente figure clairement dans l’intitulé du lien ou à proximité de celui-ci.

Sont naturellement exclus de cette autorisation les sites diffusant des informations à caractère illicite, violent, polémique, pornographique, xénophobe ou pouvant porter atteinte à la sensibilité du plus grand nombre.

Enfin, l’Association Prendsaplace se réserve le droit de faire supprimer à tout moment un lien hypertexte pointant vers son site, s’il l’estime non conforme à sa politique éditoriale.

Protection de la création d’un site internet par la propriété intellectuelle et le droit d’auteur

Publié le 15/12/2016 à 10h09

Le site Internet de l’Association Prendsaplace constitue une œuvre protégée par les lois en vigueur sur la propriété intellectuelle dont il est l’auteur. Aucune reproduction et/ou représentation, partielle ou intégrale, ne pourra en être faite sans l’accord écrit de l’Association Prendsaplace.

Les textes, images, photographies, slogans, dessins, logos, séquences animées sonorisées ou non, et autres documentations représentées sur ce site sont objet de droit de propriété intellectuelle de l’Association Prendsaplace. À ce titre, toute reproduction, représentation, adaptation, traduction, et/ou transformations, partielles ou intégrales, ou transferts sur un autre site, sont interdits.

La copie à usage privé de ces différents objets de droit est autorisée. La reproduction partielle ou intégrale, sans l’accord  écrit de l’Association Prendsaplace, est strictement interdite, à l’exception de celles réalisées pour les besoins de la presse.

Toute utilisation des données ou des informations provenant du site Internet de l’Association Prendsaplace doit mentionner la source.

Droit d’auteur à propos du spot de sensibilisation créé par l’Association Prendsaplace ainsi que des boîtes situationnelles (Créations) réalisées entièrement par Sophie Lattion, présidente de l’Association Prendsaplace

Publié le 15/12/2016 à 13h11 (mise à jour le 17/12/2016 à 13h19)

Selon l’institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle à Berne 

  • Le droit d’auteur (qui correspond au «copyright» de la législation anglo-saxonne) protège les œuvres de l’esprit du domaine littéraire et artistique ayant un caractère individuel, en l’occurrence les boîtes situationnelles créées par Sophie Lattion, présidente de l’Association Prendsaplace ainsi que du spot de sensibilisation entière créé par l’Association Prendsaplace.
Étendue de la protection
  • Le droit d’auteur accorde à son titulaire le droit exclusif de décider si son œuvre sera utilisée, à quel moment et de quelle manière. Ce droit s’étend notamment à la reproduction, à la traduction, à l’adaptation, à la mise en circulation, à la vente, à l’exécution, à la diffusion et à la retransmission de son œuvre. L’énumération dans la loi n’est pas exhaustive.

Installation automatique de « cookies »

Publié le 24/10/2018 à 17h19

Ce site utilise des cookies pour vous offrir le meilleur service. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation des cookies.

Qu’est-ce qu’un cookie ?

Un cookie est un fichier texte déposé, sous réserve des choix de l’internaute, sur son ordinateur lors de la visite d’un site ou de la consultation d’une publicité. Il a pour but de collecter des informations relatives à sa navigation et de lui adresser des services adaptés à son terminal (ordinateur, mobile ou tablette).

Les cookies sont gérés par un navigateur internet et seul l’émetteur d’un cookie est susceptible de lire ou de modifier les informations qui y sont contenues.

A quoi servent les cookies émis sur notre Site ?


Webmestre éditorial              Sophie Lattion, présidente de l’association.


Mentions légales

Propriété du site

Publié le 14/12/2016 à 16h45 (mis à jour le 14/12/2016 à 16h45)

Le présent site Internet est la propriété de l’Association Prendsaplace.

Siège social :

Association Prendsaplace
Rue des Vergers 33

1895 Vionnaz /VS /CH


Responsabilités éditoriales

Publié le 14/12/2016 à 17h02 (mis à jour le 14/12/2016 à 17h02)

  • Directeur de la publication   Sophie Lattion, présidente de l’association.
  • Responsable éditorial           Sophie Lattion, présidente de l’association.
  • Webmestre technique           Sophie Lattion, présidente de l’association et ID electronic SA
  • Webmestre éditorial              Sophie Lattion, présidente de l’association.

Pour toute remarque concernant le fonctionnement du site, vous pouvez contacter le webmestre :

La conception éditoriale, le suivi et la mise à jour des contenus du site Internet de l’Association prendsaplace sont assurés par Sophie Lattion, présidente de l’association.


Webmestre éditorial              Sophie Lattion, présidente de l’association.


A propos du site

A propos du site

L’Association Prendsaplace a créé son premier site Internet en 2014 afin de communiquer des informations relatives à ses activités (Cours, expositions, participation à des salons de santé) auprès de ses différentes cibles (patients, professionnels de santé, étudiants, autres associations du domaine de santé).

Auteur-webmaster du site-mis en ligne le 14.12.2016 14:58
Mise à jour le 14.12.2016 14:58

 

 

Salon Planète Santé Live 2016 & 2019

Le salon Planète Santé live

Publié le 09/12/2016 à 20h38 (mise à jour le 16.12.2019 à 11h07)

Un salon qui s’impose toujours plus

Plus de 120 exposants et partenaires, dont quelque 70 institutions romandes de santé publique, pour la plupart partenaires du site Planetesante.ch, ont joué le jeu de ce salon inédit, pour les trois éditions en 2014, 2016 et 2018.Plus de 30’000 visiteurs, un programme de conférences en continu sur les 4 jours avec les plus grands experts de Suisse romande et toujours le point central du salon: d’innombrables animations, tests et expériences.

 

Ces salons, sont pour l’association, l’occasion précieuse de rencontrer les autres acteurs de santé tels que les associations 1,2,3 soleil, Alzheimer, Croix-Rouge, la fondation Pro-Xy (Proches-aidants) etc. (Retrouvez la liste des exposants ici).

Mais aussi l’opportunité de nous faire connaître du publique et des professionnels de la santé. Des échanges d’informations entre les stands nous permettent d’expliquer notre démarche et le concept de l’association.

Notre mission ne s’arrête pas là. Elle fait office d’exutoire en permettant aux personnes touchées par la maltraitance des personnes âgées de partager leur vécu et leur expérience. Cependant, les histoires sot terribles et témoignent du besoin urgent de continuer à briser le tabou et d’espérer des changements.

L’édition 2019 a mis en évidence de grandes souffrances des soignants qui sont surmenés ou qui ont été licenciés pour avoir dénoncé des faits de maltraitance.


Webmestre éditorial              Sophie Lattion, présidente de l’association.


 

Devenir membre

Devenir membre

L’association comprend déjà une centaine de membres.

Pour rendre possible une campagne de sensibilisation telle que la nôtre, nous avons besoin de votre soutien!

Si vous désirez nous rejoindre, vous pouvez prendre contact au moyen du formulaire ci-joint ou vous acquitter du montant annuel de 30CHF auprès de:

Association Prends sa place

Rue des Vergers 33

1895 Vionnaz

 

Banque Raiffesen du Haut-Léman

IBAN: CH59 8058 8000 0075 0222 5

 

Nous vous remercions d’avance pour votre adhésion!

Dernière modification le 22.02.2016

Vieillir et devenir vulnérable

Personne âgée seule

Vieillir et devenir vulnérable

Résumé

« Les personnes vulnérables sont celles dont l’autonomie, la dignité, et l’intégrité sont menacées ». Sur la base de cette définition éthique de la vulnérabilité, quatre grands facteurs de risque de vulnérabilité chez la personne âgée sont identifiés dans cet article : la dépendance fonctionnelle, la perte de l’autonomie, la précarité sociale et la limitation de l’accès aux soins.

 « La misère d’un enfant intéresse une mère, la misère d’un jeune homme intéresse une jeune fille, la misère d’un vieillard n’intéresse personne. 

                             Victor Hugo « Les misérables », 1862

Introduction

« Les personnes vulnérables sont celles dont l’autonomie, la dignité, et l’intégrité sont menacées ».Sur la base de cette définition éthique de la vulnérabilité, on peut considérer que les personnes âgées, confrontées aux maladies chroniques invalidantes, au déclin fonctionnel et à la perte de rôle social, sont à risque de devenir vulnérables. Néanmoins, les personnes âgées ne vieillissent pas de manière uniforme et toutes ne sont donc pas confrontées à la vulnérabilité. Cet article tente de mettre en évidence les facteurs de risque associés à la vulnérabilité chez les personnes âgées et propose quelques pistes d’interventions pour prévenir ou diminuer cette vulnérabilité.

Facteurs de risque de vulnérabilité chez les personnes âgées

Schématiquement, quatre grands facteurs de risque peuvent être identifiés (figure 1).

loadimg.php

Dépendance fonctionnelle

La dépendance fonctionnelle est définie par une incapacité à réaliser des activités physiques ou mentales nécessaires à la vie quotidienne (AVQ).

En Suisse, 10% des personnes de plus de 65 ans et 20% de celles entre 75 et 94 ans, ont besoin d’aide pour effectuer au moins une AVQ de base (telle que se laver ou s’habiller).

 

Les pathologies les plus prévalentes associées à la survenue de la dépendance fonctionnelle sont les pathologies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, les fractures de hanche, l’arthrose et les troubles cognitifs. La dépendance fonctionnelle engendre une dépendance à autrui, et en particulier au soignant.Or, l’accès du soignant à l’intimité de la personne (nudité lors de la toilette, gestion d’une incontinence urinaire ou fécale par exemple), de même que la profonde asymétrie de la relation soignant-soigné en termes de connaissance et de pouvoir, peuvent porter atteinte au sentiment de dignité et d’intégrité de la personne, la rendant vulnérable au sens de la définition éthique proposée plus haut.

Le patient, en position de dépendance, ne peut que mettre sa confiance dans la bienfaisance du soignant. Cette situation engendre donc une responsabilité éthique et sociale du soignant qui a l’obligation morale de maximiser les effets des actes médicaux sur le bien-être de l’humain (bienfaisance) et de minimiser les effets délétères de ces actes (non-malfaisance).

Perte de l’autonomie

L’autonomie est la capacité à choisir de son propre chef, sans se laisser influencer par une autorité extérieure. La perte de son autonomie rend la personne vulnérable, en la privant de la faculté d’agir par elle-même, et en lui imposant des décisions prises par autrui. La perte de la capacité de discernement, en particulier, prive la personne de l’exercice de son droit à l’autonomie. Bien qu’il n’existe pas de pathologies invariablement associées à l’incapacité de discernement, les troubles neuropsychiatriques, en particulier démence et dépression majeure, sont associés à un risque accru de perdre sa capacité de discernement. Cette capacité dépend de la sévérité de l’atteinte cognitive ou dépressive, ainsi que de la complexité de la question posée au malade.

La perte de l’autonomie peut également résulter, y compris en l’absence de déficits cognitifs, d’une atteinte liée à l’expérience de la maladie. La perte de contrôle sur soi, l’isolement profond, la dépendance à l’égard des autres, la crainte de la mort, et la perte des cadres de référence habituels (lors d’une hospitalisation par exemple), sont autant de facteurs qui peuvent porter atteinte à l’autonomie de la personne malade.

Précarité sociale

La précarité sociale de la personne âgée en Suisse touche principalement deux domaines : l’isolement social et la pauvreté.

L’isolement social est associé à une qualité de vie et une santé physique et mentale moins bonnes. Chez les personnes âgées, l’isolement social est en particulier un facteur de risque indépendant d’inactivité physique et augmente de près de 60% le risque de devenir inactif sur un suivi de deux ans. En Suisse, près de 5% de la population est âgée de plus de 80 ans. Ce chiffre va augmenter de manière considérable ces prochaines années en raison du vieillissement démographique. Dans cette tranche d’âge, près de 42% des hommes et 87% des femmes vivent seuls, le plus souvent suite à un veuvage.

Le soutien intergénérationnel s’est progressivement effondré au cours des dernières décennies en raison de l’évolution démographique et du vieillissement de la population. Les personnes âgées sont donc confrontées à la fois à l’absence de descendants ou à des enfants incapables d’assumer des soins en raison de leur âge avancé et de leur propre état de santé, ou d’activités professionnelle et familiale. Une des conséquences de cette diminution du soutien intergénérationnel est l’augmentation du recours au voisinage pour de l’aide : 24% des personnes de plus de 80 ans bénéficiaires de prestations médico-sociales reçoivent, au moins une fois par semaine, un soutien du voisinage.

La pauvreté, qui peut se définir comme l’impossibilité, due à un manque de ressources, de mener une vie conforme aux attentes et aux valeurs de la société, existe également en Suisse. Environ 3 à 4% des personnes de plus de 65 ans sont considérées comme pauvres (revenu inférieur à 60% du revenu équivalent médian). Ce chiffre s’élevait à 17% en 1990, avant l’introduction des prestations complémentaires (PC) auxquelles ont recours actuellement 12% des plus de 65 ans.

Néanmoins, malgré l’amélioration des conditions financières des retraités, liée en particulier à la mise en œuvre de la Loi sur la prévoyance professionnelle et des PC, 27% des rentiers AVS ont un revenu global inférieur à 2000.–/mois et 50% inférieur à 3000.–/ mois. Les liens entre précarité socio-économique et santé, qui ont été largement étudiés dans la population adulte, restent plus controversés dans la population âgée. L’impact du gradient social sur la survenue de nouvelle pathologie semble en effet décliner avec l’âge, même si de récentes études longitudinales ont pu mettre en évidence la persistance d’un impact sur la survenue du déclin fonctionnel.

La pauvreté et l’isolement social, au-delà de leur impact sur la santé, restent néanmoins des facteurs associés à un risque plus élevé de vulnérabilité, notamment lors-qu’ils sont cumulés à d’autres facteurs de risque.

Limitation de l’accès aux soins

La limitation de l’accès aux soins est également un facteur de risque de vulnérabilité pour la personne âgée dans notre système de soins actuel. Une étude effectuée en 2005 a mis en évidence qu’il existait, en Suisse, un rationnement implicite des soins (notamment de réadaptation et de longue durée pour les personnes avec maladies chroniques) et que les personnes âgées étaient clairement identifiées, tout comme les personnes avec un faible niveau d’intégration sociale, comme un groupe à risque de souffrir d’une limitation d’accès aux soins.


 Image 1 consultée le 16.05.2014 sur http://www.pixelvalley.com

Stéfanie Monod, Annelore Sautebin – Rev Med Suisse 2009;5:2353-2357 consulté sur internet le 16.05.2014 sur http://rms.medhyg.ch

Dernière modification le 07.05.2015

Page 2 of 7

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén