Auteur/autrice : webmaster@prendsaplace.com Page 5 of 7

Allô docteur? (Relation médecin-patient âgé et l’âgisme)

Allô Docteur?

Publié le 27/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 16h56)

Vignette

Le médecin est représenté au-dessus de tous les contextes situationnels.

Sa place est difficile car son cabinet est à l’extérieur de l’institution ou du domicile. Il répond comme il peut à nos sollicitations et à celles des familles. C’est nous qui devons juger les situations de soins en ayant l’obligation de lui transmettre nos observations pertinentes et ciblées. Notre collaboration avec le médecin est primordiale car elle permet, ensemble, d’évaluer et réajuster les traitements nécessaires au maintien ou à l’amélioration de l’état de santé des bénéficiaires de soins.

La famille et l’entourage du bénéficiaire de soins doivent faire partie intégrante du réseau qui l’entoure.


Webmaster éditoriale                        Sophie Lattion, présidente de l’association.


La relation médecin-patient âgé et l’âgisme

Publié le 27/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 12h10)

Relation médecin patient

L’importance des aspects relationnels dans la pratique médicale remonte à l’antiquité. Une revue de littérature récente montre qu’une meilleure communication dans la relation médecin-patient améliore le suivi et le résultat du traitement, la qualité de vie du patient, sa satisfaction et celle du médecin.

Différents types de modèles de relations médecin-patient ont été décrits au cours de ces années. Le plus ancien, «le modèle paternaliste» considère que le médecin sait tout, c’est un expert. Le patient ne sait rien, c’est un ignorant. Par respect du serment d’Hippocrate le médecin ne doit pas nuire le patient, ce dernier ne peut qu’acquiescer la thérapie du médecin, mais est libre de changer de médecin traitant.
Les exigences liées à l’information, au consentement éclairé du patient, ainsi qu’à la communication du dossier médical, ont fait évoluer cette relation d’une positio «paternaliste», trop inégalitaire, à une relation plus «autonome» du patient. Le modèle «délibératif ou autonome» établit un dialogue entre le médecin et le patient. Le consentement éclairé du patient est obligatoire. Le médecin ne peut pas prescrire un traitement ou un médicament au patient sans lui expliquer au préalable, le but et les conséquences possibles de cette prescription.
Le modèle délibératif présente des limites, car même éclairé, le malade n’est pas toujours apte à décider ensemble avec son médecin des traitements à entreprendre, car le savoir médical entre le deux n’est pas identique.Très souvent, le patient, soucieux avant tout de recouvrer sa santé, accepte de lui-même les décisions de son praticien. D’ailleurs, certains traitements sont administrés selon des protocoles déjà préétablis, ce qui réduirait la marge de manœuvre, tant au patient qu’au médecin.
Afin de faire face aux limites de deux précédents, un troisième modèle dit «modèle de la décision partagée » vient instaurer un partenariat souple. La compétence médicale du médecin et celle du patient dans la formulation de ses préférences sont mises ensemble au vu de son état sanitaire. Le partage constitue une voie fondamentale: partage des connaissances médicales du médecin, partage des préférences et du contexte psychosocial du patient, partage de la délibération devenue dialogue et enfin partage de la décision résultant de la réalisation d’un accord entre les deux parties. Il n’est plus question au médecin de proposer et au patient de consentir, ou au patient de proposer et au médecin d’obéir, ce qui poserait dans les deux cas un régime d’autorité.
Quelques caractéristiques de relation médecin malade
Cette relation est axée fondamentalement sur l’inégalité et l’asymétrie, puisque le besoin du patient le
rend passif et dépendant; sa souffrance le diminue. C’est une relation d’attente et d’espérance mutuelle : le malade attend la guérison ou le soulagement, le praticien la reconnaissance de son pouvoir de guérir ou de soulager. Le lieu d’échange est avant tout le corps, mais où le langage a sa place. C’est une relation de confiance et de respect de valeurs. La compassion joue un rôle prépondérant.

Relation médecin- personne âgée

Une personne âgée peut être définie comme celle dont l’âge est avancé et qui présente les signes physiologiques et sociaux de la vieillesse tels que décrit par la société. Très souvent, le départ en retraite représente cette entrée dans la catégorie sociale troisième âge.
Chez la plupart des personnes, le vieillissement se manifeste par une régression des capacités maximales liée à la diminution des réserves fonctionnelles, responsable d’un état de fragilité. Quelques personnes maintiennent, même à l’âge avancé, des capacités fonctionnelles optimales. Lorsqu’elle existe, la diminution des capacités s’amorce dès l’âge adulte et suit une chute progressive. La vieillesse n’est pas une maladie, mais représente un terrain propice pour le développement des maladies.
La relation « médecin personne âgée» doit tenir compte des caractéristiques physiologiques de cette tranche d’âge. Les personnes âgées ont le même droit de se décider sur leurs soins comme tout autre individu autonome. Cependant, elles peuvent présenter des problèmes de santé qui diminuent leur capacité de décider, dans ce cas le consentement éclairé doit être adapté. Il y a toujours une dimension éthique dans la démarche médicale en gériatrie.

L’âgisme dans la relation «médecin-personne âgée»

Selon Martine Lagacé, l’âgisme se manifeste par des croyances et des attitudes qui visent à exclure la personne sur la base de son âge.
Malgré le fait que la santé et les capacités varient énormément chez les personnes âgées, et que la majorité d’entre elles sont naturellement en bonne santé mentale et physique, les médecins supposent que celles-ci sont fragiles ou inaptes, physiquement ou mentalement. Plusieurs études semblent montrer que l’attitude des praticiens varie en fonction de l’âge des patients. Les médecins mettent peu de temps en consultation, donnent des informations moins détaillées, se montrent moins soutenants, moins égalitaires, moins ouverts aux diverses préoccupations psychosociales des patients âgés par rapport à celles des plus jeunes, alors que les problèmes de santé des aînés sont sou vent multiples et chroniques.
De cette façon, le médecin aura tendance à utiliser plus le modèle paternaliste dans sa relation avec l’ainé. Ce qui lui laissera toute la responsabilité de décider sur la prescription médicale . Quand bien même l’ainé peut se faire accompagner d’une tierce personne, l’inégalité des connaissances médicales fera que la décision du médecin aura tendance à dominer. La présence fréquente d’une troisième personne accompagnant la personne âgée lors de la consultation peut paraitre équivoque: d’une part, elle réconforte le patient, d’autre part, elle intervient de façon contradictoire dans cette relation . Cela peut conduire le médecin à adopter une attitude moins active, peu ouverte dans les échanges.
Selon Huber, différentes études montrent qu’à toutes les étapes de leur formation, les médecins partagent des perceptions négatives envers les personnes âgées. Ce qui peut avoir des répercussions sur leur comportement médical. Certains médecins hésitent de traiter les sujets âgés et préfèrent plus les jeunes. Les considérations âgistes diminuent la compassion et l’empathie du médecin envers l’ainé.
Citons le cas de dépression, peu évaluée chez l’ainée suite à la domination de la composante somatique (insomnie, fatigue, perte d’appétit, etc.), de son association avec des troubles cognitifs ou encore de croyances âgistes concernant le caractère banal d’une certaine tristesse avec l’âge. Par ailleurs, certains troubles psychiatriques peuvent être attribués sans raison aux personnes âgées, sans que soient recherchées d’autres causes potentielles (organiques, iatrogènes ou environnementales). Notons également que du point de vue psychologique, les personnes âgées continuent à être considérées comme rigides, insatisfaites, mentalement détériorées, limitées dans leurs aptitudes de changement, etc. et sont donc taxées comme des mauvaises candidates pour une psychothérapie .Des tels stéréotypes âgistes conduisent encore les médecins à utiliser les psychotropes pour soigner leurs souffrances psychiques , parfois au détriment des bénéfices réels d’un soutien psychothérapeutique .
En guise de conclusion, retenons que la relation médecin malade constitue une pierre angulaire qui améliore le suivi et le résultat du traitement. Pour donner un consentement éclairé, le médecin sans se dédouaner de son rôle devra expliquer au patient sa maladie en adaptant son langage à celui du patient. Le savoir médical du médecin doit être utilisé rationnellement afin de trouver une solution appropriée aux maux du patient. Le modèle délibératif et le modèle à décision partagées sont à privilégier pour aboutir aux meilleurs résultats cliniques possibles. L’âgisme déforme la relation médecin personne âgée.
Dans un contexte de vieillissement de la population actuelle comme future, il est important de repenser les représentations, les croyances et les attitudes partagées par les futurs médecins face aux personnes aînées. La formation des futurs médecins doit tenir compte de ces aspects afin d’armer suffisamment ceux-ci à faire face à l’âgisme.

Auteur

Observatoire Vieillissement et Société
O.V.S.

Concept de représentation

Définition des représentations

Publié le 27/05/2014 à 07h34 (mise à jour le 18/12/2016 à 15h18)

Les représentations sont un produit de l’esprit humain qui recrée en lui une « image complexe » de son environnement afin de mieux penser et agir sur celui-ci. C’est l’interface symbolique entre l’individu et son environnement perçu.

Les représentations individuelles

Pour J. Clenet les représentations individuelles sont «ce qu’un sujet a pu intérioriser d’une situation vécue, [de] ce qui pour lui « fait sens » et donne sens à ses actions. ». Plus loin : « Ces représentations individuelles sont fondées sur des expériences singulières et sont construites de manière tout autant singulière dans un environnement qui devient alors singulier.»

Les représentations collectives

Elle désigne les représentations partagées par un groupe social en termes de contenu essentiellement. M. Denis explique : « Ces représentations comportent une spécificité individuelle mais également un noyau commun partagé par la plupart des esprits humains participant de la même culture ».

Elles servent à définir des modes de pensée communs (autours de normes, de mythes, d’objectifs) qui règlent et légitiment les comportements au sein du groupe. La notion de représentations collectives insiste sur leur spécificité pour le groupe qui les élabore et les partage.

Ce concept, très utilisé en anthropologie a laissé la primauté aux représentations sociales dans les autres champs des sciences humaines.

Les représentations sociales

Définissant les représentations sociales, D. Jodelet indique: « C’est une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social ».

Les représentations visuelles constituent non seulement un certain reflet de nos attitudes et représentations sociales face au handicap, mais également un puissant vecteur de consolidation, voir de modification de celles-ci. De ce point de vue, l’analyse de la mise en images du handicap, de l’art pictural jusqu’à la publicité, en passant par les œuvres télévisuelles et cinématographiques, se révèle de première importance pour mettre en évidence les effets potentiels de l’image sur les attitudes face au handicap ainsi que sur les représentations sociales de la personne handicapée dans le public.

 

représentations

L’art chrétien médiéval offre une riche collection de reproductions picturales de personnes infirmes, établissant ainsi un lien entre handicapé et religion.

« Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou ». Tableau de P. Bruegel


Auteur- Dominique Aimon – Travail réalisé sur la base du cours de Jean Clenet en novembre 1998 dans le cadre d’un DEA en Sciences de l’éducation

Source image- tableau  « La parabole des aveugles ». Fait référence à la parabole du Christ adressée aux Pharisiens sur http://www.snof.org/art/pathoculaires4.html


 

Concept de crise

Le concept de crise

Publié le 27/05/2014 à 09h55 (mise à jour le 21/12/2016 à 09h20)

Définitions

la paixDu latin <crisis> et du grec <krisis>qui signifie jugement, décision.

Brusque accès, forte manifestation d’un sentiment, d’un état d’esprit (une crise de larmes, de jalousie).

Familier : Enthousiasme soudain pour une action, brusque mouvement d’ardeur, hilarité générale, fou rire ou alors aussi, être saisi d’un brusque accès de colère (piquer une crise).

 

Moment très difficile dans la vie de quelqu’un, d’un groupe, période, situation marquée par un trouble profond (crise de conscience).

Rupture d’équilibre entre la production et la consommation, caractérisée par un affaiblissement de la demande (faillites, chômage), grave pénurie de quelque chose (crise du logement).

Manifestation violente d’un état morbide, survenant en pleine santé apparente (crise d’appendicite, crise de goutte, crise d’épilepsie, crise de colique néphrétique, etc.).

État d’agitation bref et soudain, ensemble de manifestations paroxystiques désordonnées (cris, larmes, rires, etc.).

La crise selon Caplan : Une crise se produit lorsqu’une personne rencontre un obstacle qui l’empêche d’atteindre des objectifs de vie importants et que cet obstacle s’avère, pour un temps, insurmontable par des méthodes ordinaires de résolutions de problèmes. Il s’en suit une période de désorganisation, de troubles, où la personne se livre à de nombreuses tentatives avortées de résoudre la situation.

Les étapes du processus de la crise

L’état d’équilibre

Toute personne cherche à maintenir un état d’équilibre dans sa vie.
Nous avons tous construits une banque personnelle de stratégies d’adaptation. Elles seront tantôt adéquates tantôt inadéquates. Certains événements appelés aussi stresseurs peuvent venir briser cet équilibre. Il en existe de différentes sortes :

  • Les stresseurs situationnels sont présents lors d’une perte par rupture, par exemple un divorce, un décès, un échec scolaire, un déménagement, un accident…
  • Les stresseurs développementaux lors de l’adolescence, le mariage, la trentaine, la quarantaine, la retraite….
  • Les stresseurs structuraux qui touchent le statut dans la société, les familles monoparentales, les métiers requérant un port d’uniforme…

L’état de vulnérabilité

C’est l’état d’une personne qui a épuisé ses réponses habituelles aux stresseurs et dont les stratégies d’adaptation ne fonctionnent pas ou plus. Ce qui va entraîner une incapacité à retrouver son équilibre. Elle subit échec sur échec, se sent en perte de contrôle et évalue cette situation de façon négative.

L’état de vulnérabilité se caractérise par une augmentation de la tension nerveuse qui s’accompagne de tristesse, d’angoisse et d’anxiété. Ce qui va engendrer un nouveau stresseur appelé facteur précipitant. Ce facteur, en quelque sorte devient, comme nous le disons dans le langage courant, « c’est la goutte qui fait déborder le vase ». Exemple : une personne qui est déjà stressée par son opération chirurgicale et qui a malheureusement nécessité une amputation, une perte d’un membre, se sentira démunie face à sa situation actuelle ainsi qu’à son futur.

L’état de crise

C’est une phase de désorganisation aigüe.
Durant cette phase, la personne vit des changements importants :

  • Sur le plan affectif : il y a une augmentation de l’anxiété, de la peur, de la dépression, de l’impuissance et/ou de la culpabilité.
  • Sur le plan cognitif : son problème lui semble insoluble, la personne est complètement envahie par celui-ci. Elle n’arrive plus à utiliser son raisonnement, ses capacités et son jugement de façon adéquate.
  • Sur le plan comportemental : Il y a plusieurs changements possibles, les activités quotidiennes peuvent être transformées ou disparaître (travail, loisir, sommeil…) certains comportements peuvent devenir inhabituels (agressivité, colère, pleurs…) l’isolement peut augmenter chez une personne qui déjà auparavant était solitaire.
  • Sur le plan physiologique : la personne présente de la fatigue, de l’agitation, ou une tension musculaire qui vont entraîner une diminution importante de l’énergie vitale. En effet la stimulation de l’adrénaline (hormone sécrétée majoritairement par le système nerveux central et les glandes surrénales) en réponse à un état de stress en continu va aboutir à un épuisement.

L’issue de la crise

Il existe trois possibilités :

  • L’issue positive : elle entraîne un fonctionnement supérieur avec de nouvelles stratégies d’adaptation
  • L’issue neutre : elle entraîne un fonctionnement identique, pas d’acquisition de nouvelles stratégies d’adaptation mais un équilibre retrouvé
  • L’issue négative : elle entraîne un fonctionnement inférieur avec soulagement que temporaire avec prise de drogues, alcool… qui engourdit la souffrance.

La récupération

Elle est toujours possible, peu importe l’issue de la crise. La récupération signifie que la personne recouvre petit à petit ses moyens. Elle a l’air mieux, mais en fait elle récupère et reste fragile.


Texte issu du cours manuscrit « Le concept de crise » donné par Fabienne Masserey, enseignante en soins infirmiers. Passerelle infirmière N1 2011


 

 

 

Prévention des chutes

Prévention des chutes chez la personne âgée

Publié le 25/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 10h21)

On estime qu’environ un tiers des personnes âgées de 65ans et plus et vivant à domicile chutent chaque année.
Cette proportion augmente avec l’âge et les femmes sont quasiment deux fois plus nombreuses à chuter que les hommes. Les chutes des aînés engendrent un nombre conséquent d’hospitalisations et la fracture de la hanche en est un motif important.

 

Les conséquences physiques et psychologiques d’une chute peuvent être importantes chez la personne âgée : diminution de la mobilité, perte de confiance en soi, limitation des activités quotidiennes et action du déclin des capacités fonctionnelles, mise en péril du maintien à domicile.
Enfin, elles constituent la principale cause de décès par traumatisme dans cette population.

L’évaluation approfondie en pratique

Plusieurs facteurs de risque peuvent être détectés relativement facilement. Plusieurs outils, grilles ou tests de dépistage existent.

Exemples de facteurs de risque:

  • Prise médicamenteuse: demander à la personne de lister ses médicaments, contrôler sa pharmacie
  • Diminution récente de la mobilité, perte d’équilibre;
  • Peur de chuter: demander à la personne quelles sont les activités ou les situations qu’elles redoutent : marcher dans la rue, prendre les transports en commun, monter ou descendre des escaliers, porter des courses, se hâter etc.
  • Activités à risque: vérifier les chaussures, les lunettes utilisées, l’utilisation des moyens auxiliaires (canne, déambulateur, téléalarmes, etc.) les activités réalisées régulièrement (monter sur une chaise ou une échelle monter ou descendre des escaliers, passer la serpillière…)
  • Alimentation: vérifier s’il y a une perte de poids involontaire, une perte d’appétit, une diminution des apports hydriques, etc.

Comment parler de la chute ? Vers une approche d’éducation du patient

La chute est souvent un sujet tabou, symbole du vieillissement, de dépendance et de pertes d’autonomie.
Aborder cette question en consultation ou lors d’une visite à domicile, en insistant sur les moyens de la prévenir au quotidien, peut permettre de dédramatiser cet événement et d’ouvrir des discussions sur l’état de santé ou sur la qualité de vie de la personne âgée.

Une approche éducative est une stratégie efficace pour agir, de façon globale, sur les représentations et les comportements de santé des personnes âgées. Cette démarche éducative s’appuie sur un diagnostic éducatif, psychologique, culturel et social.

Concernant les chutes, ce diagnostic doit permettre au professionnel d’identifier

  • Les représentations du patient, ses croyances, ses attitudes et ses connaissances vis-à-vis de la chute et de ses conséquences, d’identifier aussi les effets du vieillissement propres à la personne âgée et des moyens de prévention
  • Le stade d’acceptation, par le patient, de son risque de chute
  • et de comprendre les priorités du patient.

La relation ne se limite pas au soignant et au patient, mais doit aussi intégrer, autant que possible, l’entourage familial.

Agir sur les troubles de l’équilibre et de la marche : les ingrédients essentiels d’un programme d’activité physique.

Encourager la personne âgée à pratiquer une activité physique adaptée et idéalement, proposer un programme d’activité physique, qui, pour être efficace, devrait comporter (à raison de deux à trois sessions de 1 heure par semaine, pendant 10 à 12 semaines) :

  • Des exercices d’assouplissement (gymnastique douce, Taï chi par exemple)
  • Des exercices de renforcement musculaire et d’entraînement de l’équilibre (utilisation de poids ou de résistance)
  • Des activités de mobilisation (montée et descente d’escaliers avec une rampe, marche accompagnée à l’extérieur).

Conditions de succès :

  • Adapter la difficulté des exercices aux capacités des personnes et augmenter la difficulté au fur et à mesure des progrès, ce qui suppose une évaluation du niveau de la personne
  • Dispenser les exercices par des professionnels entraînés et sensibilisés au vieillissement
  • Encourager la persévérance et maintenir les acquis

Auteur

Institut National de prévention et d’Éducation pour la Santé

Source internet consultée sur http://www.inpes.sante.fr/

Image consultée sur http://www.cmcasalencohttp://mushinkan.over-blog.com


 

 

Déambulation ou errance

Que faire quand le malade déambule?

Publié le 22/05/2014 à 22h08 (mise à jour le 08/01/2017 à 09h16)

Considérée comme un trouble du comportement lié à la maladie d’Alzheimer ou à certaines pathologies apparentées, la déambulation, ou errance, est souvent mal tolérée par l’entourage.

Les allées et venues incessantes d’un malade désorienté dans son espace de vie, sont à l’origine de bon nombre de sueurs froides : chutes, fugues, etc. Pour ne pas s’épuiser, voici quelques conseils pratiques.

De quoi s’agit-il ?

L’errance est un problème particulièrement fréquent dans la maladie d’Alzheimer, mais existe aussi dans certains autres types de démences. Que la déambulation soit motivée par un but ou non, elle concerne 65% des malades hébergés en institution et 36% des patients vivant à leur domicile.

La perte des fonctions intellectuelles est responsable d’une multitude de dysfonctionnements.

Le sens de l’orientation dans le temps et dans l’espace est touché immanquablement au fur et à mesure que la maladie progresse : la « boussole » flanche. L’ennui, c’est que le poste de pilotage est très perturbé lui aussi… Le désir de se déplacer est alors motivé par des impulsions (rendre visite à un proche, sentiment d’insécurité, ennui…), souvent inconnues de l’entourage et régulièrement oubliées par le malade lui-même.

La menace est alors élevée de s’égarer (parfois à deux pas de sa maison), ou de se retrouver en situation inadéquate: sortir sans être vêtu correctement, faire ses courses à minuit, etc.

Quels sont les risques ?

Les chutes, les « fugues »… Probables dans un environnement habituel, elles deviennent presque incontournables lors de la perte des repères familiers du malade. Ainsi, des vacances ou une hospitalisation, perturbent et surtout angoissent. Et comme l’angoisse aggrave beaucoup la déambulation, elle potentialise encore les risques.

Difficile de gérer, quand on est celui qui aide…

Le risque encouru par le malade est vécu comme une énorme source de stress pour les aidants ou les soignants. De plus, le fait de voir la personne ne pas tenir en place, monter et descendre les escaliers, aller et venir, rester debout près de soi ou se faire suivre dans tous ses déplacements, peut être épuisant. Pourtant, le rôle de l’entourage est déterminant: en fournissant constamment des informations permettant de mieux se repérer dans le temps et l’espace, on rassure et on calme.

Quelques questions utiles à se poser

Il déambule, mais quelle en est la cause : l’ennui ? L’anxiété? La douleur ?
L’errance s’accompagne-t-elle d’autres troubles du comportement ? Est-elle en lien avec un but particulier (manger, boire, aller aux toilettes, retrouver une personne connue, un lieu) ?

Quelques aménagements à faire…

Pour améliorer le bien être du malade, il faut adapter le monde à son fonctionnement et non le contraire. Pour faire au mieux, un solide sens de l’observation peut suffire à régler énormément de problèmes. Une fois le « besoin élémentaire » identifié, il faut y répondre, quitte à adapter tout l’environnement.

Quelques recommandations à tester

  • Du calme, de l’espace… Il faut aménager autant que possible une zone peu bruyante, bien éclairée (mais pas trop), bien signalée et sécurisée (ranger les tapis, les fils téléphoniques, les objets qui encombrent les passages, sécuriser les cuisinières à gaz par des systèmes coupe circuit). À la maison, on fermera la porte d’entrée et on protègera les escaliers. En institution, les nouveaux projets tendent à privilégier des systèmes anti-fugues très peu contraignants (bracelets alarme silencieuse à déclenchement magnétique lors d’un passage de porte).
  • Il ou elle veut marcher? Et bien marchons un peu avec la personne et profitons-en pour l’aider à s’orienter. Des promenades dirigées dans la maison, le jardin ou même le quartier, proposées très régulièrement, suffisent souvent à répondre à un vrai besoin et à détendre l’atmosphère.
  • Ne pas obliger à rester assis et surtout éviter la contention : plus on l’empêche, plus on exacerbe le besoin de se déplacer.
  • Rythmer les journées: lever, toilette, repas, activités.
  • Proposer des activités ludiques ou artistiques, occuper avec des tâches ménagères (plier du linge, débarrasser la table), lutter contre l’ennui.
  • Traiter l’anxiété et la dépression, qui sont à l’origine de bon nombre de troubles du comportement. Il n’y a pas de médicament contre la déambulation et tout ce qui «calme » augmente les risques de somnolence et donc de chutes !
  • Maintenir ou retrouver le rythme veille/sommeil (activités toniques le matin, relaxation en fin d’après-midi).

Chaque malade est différent et possède sa propre histoire. La meilleure façon de l’aider est de s’en souvenir. Ceux qui aident ou soignent ont donc tout intérêt à développer un sens aigu de l’observation et de l’analyse. Finalement, on se rend compte que contrer les risques liés à la déambulation peut contribuer au maintien d’une certaine autonomie et peut-être même d’une vraie .


Auteur

(Dr Stéphanie Lehmann: http://www.e-sante.fr)
Sources : Logsdon R.G. La déambulation chez les sujets avec la maladie d’Alzheimer vivant à domicile. Maladie d’Alzheimer, recherche et pratique clinique. Serdi Edition, 124-30, 2000.

Source internet http://www.imaalzheimer.com

Image consutlée  sur http://fr.depositphotos.com


 

 

 

Sur une base théorique selon Virginia Henderson

Théorie de soins

Publié le 22/05/2014 à 14h07 (mise à jour le 30/10/2017 à 09h55)

Les soins infirmiers d’après

  • Florence Nightingale en 1859: prise en charge de la santé de quelqu’un de manière individuelle.
  • • En 1970, Marta Rogers (infirmière): art et science reposant sur une base de connaissances uniques naît de l’analyse logique et de la recherche scientifique, capable d’être transformées en pratique infirmières.

virginia_hendersonnEn 1961, Virginia Henderson: les soins infirmiers ont pour objectif d’assister de manière individualisée les personnes malades et en santé et de promouvoir des actions contribuant au maintien en santé ou au retour de la santé, d’assister les mourants et leur permettre de mourir dans la paix et la dignité, d’assister tous ceux qui n’ont plus la force ou non pas les connaissances pour rester ou recouvrer la santé seul.

Toutes les théories de soins sont basées sur les sciences humaines.

FINALITÉ: constituer un cadre de référence théorique permettant de développer la connaissance, la réflexion et d’orienter l’action professionnelle.

Les théories de soins reposent sur 4 concepts fondamentaux qui sont:
  • La personne
  • La santé
  • L’environnement
  • Les soins infirmiers

Florence Nightingale (1820- 1910):(la dame à la lanterne)

Elle a conçu une formation initiale, proposé une théorie de soins infirmiers selon laquelle la personne malade ou en santé doit être placée dans les meilleures conditions possibles pour que la nature puisse préserver ou restaurer sa santé.

Dorothéa Orem (1914-2007):

Sa théorie repose sur l’importance des relations humaines qui sont le point central de la pratique infirmière (relations permanentes avec patient-famille-équipe…) et la notion d’auto-soin.
Le soin est une assistance donné par l’infirmier(e) lorsque l’individu est incapable partiellement ou totalement d’accomplir ses auto-soins.

La pratique infirmière ne revêt pas seulement des aspects techniques mais aussi un aspect moral très important (déontologie, droit des patients).

Virginia Henderson (1897-1996):

C’est une infirmière américaine diplômée en 1921 qui a travaillé en pédiatrie, en psychiatrie et dans le domaine de la recherche.

En 1960, elle publie une théorie sur les besoins fondamentaux de l’homme.

Définition du besoin

«Nécessité impulsant une action pour le satisfaire ou privation qui renvoie à une insatisfaction, une frustration.»

Le modèle conceptuel de V.H met en évidence 3 notions importantes et qui sont:

  • La notion de besoin fondamental
  • La notion de dépendance / indépendance
  • La notion de «source de difficulté»

Les 14 besoins selon V.H

  1. Respirer
  2. Boire et manger
  3. Éliminer
  4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture
  5. Dormir et se reposer
  6. Se vêtir, se dévêtir
  7. Maintenir la température du corps
  8. Être propre soigné, protéger ses téguments
  9. Éviter les dangers
  10. Communiquer avec ses semblables
  11. Agir selon ses croyances et ses valeurs
  12. S’occuper en vue de se réaliser
  13. Se Récréer
  14. Apprendre

«Les soins infirmiers consistent principalement à assister l’individu malade ou bien-portant dans l’accomplissement des actes qui contribuent au maintien de la santé (ou à une mort paisible) et qu’il accomplirait lui-même s’il avait assez de force, de volonté ou de savoir.»


Concept d’autonomie de dépendance, d’indépendance et l’autonomie

  • Selon Polet-Masset (psychologue)

«…. ce n’est ni l’individualisme, ni l’indépendance, ni la dépendance. L’autonomie n’est ni le désordre, ni la liberté, ni la contrainte. L’autonomie n’est ni l’indifférence, ni le pouvoir absolu, ni l’absence d’identité…»

  • Selon Eric Berne, psychiatre américain, fondateur de l’analyse transactionnelle

«L’autonomie correspond à l’utilisation par la personne de ses capacités de conscience, de spontanéité.»

La personne autonome accepte

  • La responsabilité de ce qu’elle vit,
  • Prend ses décisions en fonction de ses critères personnels et non plus pour s’adapter,
  • Vit ses sentiments authentiques et les exprime selon ses choix,
  • Perçoit l’autre et elle-même comme une personne qui a le droit d’exister et d’être respectée.

L’indépendance

mm

Selon Virginia Henderson
«L’indépendance correspond à un niveau de satisfaction des besoins de la personne qui adopte, en fonction de son état des comportements appropriés ou qui accomplit elle-même des actions sans l’aide d’autrui.»

Manifestations d’indépendance

Ce sont les indices, les signes qui permettent de déterminer l’indépendance par rapport à chaque besoin (ex: dormir, se reposer, Mr X dort en moyenne 6 heures / nuit)

La dépendance

ggSelon Virginia Henderson, la dépendance se définit comme
«L’incapacité où se trouve la personne d’adopter des comportements appropriés ou d’accomplir elle-même sans aide les actions qui lui permettraient en fonction de son état d’atteindre un niveau acceptable de satisfaction de ses besoins.»

Manifestation de dépendance

Indices/ signes qui permettent de définir que la personne est dépendante
(Ex: dormir, se reposer, Mme Y dort 6 heures / nuit avec un somnifère)

Les 5 niveaux de la dépendance selon VH

  • Niveau 0: La personne satisfait ses besoins et/ou utilise et gère seule un dispositif de soutien (TTT-Prothèse -appareillage)
  • Niveau 1: La personne a besoin temporairement de quelqu’un pour lui enseigner comment faire pour parvenir à satisfaire ses besoins
  • Niveau 2: La personne a besoin d’aide gérer un dispositif de soutien
  • Niveau 3: La personne doit compter sur quelqu’un pour accomplir les actions nécessaires à la satisfaction du besoin et/ou y participe.
  • Niveau 4: La personne doit compter sur quelqu’un pour accomplir les actions nécessaires à la satisfaction du besoin; elle y participe à peine
  • Niveau 5: La personne doit s’en remettre entièrement à quelqu’un d’autre pour satisfaire ses besoins; elle n’y participe aucunement.

Les sources de difficultés

  1. Physique
  2. Psychologique
  3. Sociologique
  4. manque de connaissances

Causes identifiées, en lien avec les manifestations de dépendance. On peut y retrouver les antécédents du patient.

Retenir: ne peut, ne veut, ne sait.


Source internet consultée sur http://www.infirmiers.com/pdf/cours  Cours pdf théorie de soins sur infirmier.com
Image 1 Virginia Henderson consultée  sur http://lewebpedagogique.com
Image 2 & 3 consultée sur http://petitemimine.centerblog.net

Conduites défensives

Conduites défensives

Publié le 21/05/2014 à 18h54 (mise à jour le 01/7/2018 à 14h19)

conduites défensives

 Vignette

  •  En créant ce personnage, j’ai délibérément laissé ses extrémités « griffées » pour exprimer sa peur, son mécontentement, son besoin de se défendre contre ce qui l’agresse.

Webmaster éditoriale                      Sophie Lattion, présidente de l’Association


L’indépendance, l’autonomie: Un état d’équilibre

Publié le 21/05/2014 à 18h54 (mise à jour le 01/07/2018 à 15h01)

  • L’indépendance correspond à un niveau de satisfaction des besoins de la personne qui adopte, en fonction de son état des comportements appropriés ou qui accomplit elle-même des actions sans l’aide d’autrui.1
  • L’autonomie est la capacité à choisir de son propre chef, sans se laisser influencer par une autorité extérieure.2

Il me parait important d’explorer avant d’aller plus loin ce que sont le cerveau cognitif et le cerveau émotionnel .

On observe trois phénomènes chez la très grande majorité des personnes que nous accompagnons lors d’un soin comme la toilette parce qu’elles sont en situation de fragilité, de vulnérabilité, de dépendance:

L’hypersensibilité relationnelle: Inséparable de la précédente: la personne malade est, dans ces moments-là, beaucoup plus sensible à la manière dont les autres vont la regarder (ou ne pas la regarder), lui parler (ou ne pas lui parler), la toucher, etc.

L’hypersensibilité empathique: Elle comprend l’empathie cognitive et émotionnelle.

Syndromes démentiel et hypersensibilité – Conséquences :

Ce sont toutes ces facultés cognitives qui, lorsqu’un Bds vit certaines situations de soins émotionnellement et/ou sensoriellement désagréables, par exemple des soins dentaires ou gynécologiques, lui permettent de les comprendre et de les supporter. Ce sont ces facultés d’analyse, de raisonnement, de reconnaissance, etc., qui, notamment lui permettent de se souvenir du pourquoi il est dans un cabinet dentaire, de reconnaître le cabinet, le dentiste, ses instruments, de comprendre les intentions qui président à ses gestes, de raisonner la douleur, etc.

Il importe de préciser que les personnes atteintes de syndromes démentiels sont, au fur et à mesure de l’avancée de leur maladie, moins capables de gérer cognitivement leurs désirs, leurs absences de désir, les contraintes liées au milieu. (Accepter un soin parce que c’est le moment habituel de ce soin-là; accepter un horaire parce que c’est celui de la collectivité; manger un peu à table même si on n’a pas très faim; attendre le repas lorsque la faim est là).

Des pièges et malentendus dans le prendre-soin – Quelques exemples :

  • Concernant le toucher:
    Saisie en pince; manutentions avec de fortes pressions sur de petits surfaces (type personne allongée sur le dos que nous tournons sur le côté en envoyant nos mains dans son dos et en tirant vers nous); touchers rapides sur de petits surfaces du corps; touchers trop tôt dans le soin – par exemple, toucher sur les fesses pour les besoins d’un change, sur des zones très sensibles, très intimes du corps.
  • Concernant le regard:
    Absence de regards; regards de haut, de travers, fuyants, de trop loin.
  • Concernant la parole:
    Absence de parole; ton sec, froid, agacé.

Qu’observe-t-on chez le soignant lorsqu’il fait un acte de prendre-soin auprès d’une personne dont il a peur? Il utilise alors des manières, inconscientes le plus souvent, pour se protéger, éviter qu’elle le blesse. Ainsi, le soignant va aisément: ne pas le regarder dans les yeux pour éviter de la défier; se placer corporellement en position d’être au-dessus de la personne, de la dominer; la toucher de manière rapide, sur des zones précises, peu vastes, de son corps.

Toutes ces conduites de protection, comment sont-elles le plus souvent perçues par la personne dont nous prenons soin? Elle perçoit un humain qui entre en relation avec elle et la touche mais la domine (position d’agression), ne la regarde pas ou seulement de haut ou de travers, lui parle peu, la touche vite, etc. Autant de perceptions qui déclenchent émotionnellement des ressentis négatifs, d’hostilité, d’agressivité.

Plus un soignant a peur d’un patient, plus, légitimement, il se protège. Plus il se protège, plus il a des attitudes qui font croire au patient, à cause des symptômes de sa maladie, que le soignant lui est hostile, voire qu’il va l’agresser. Il se défend donc. Et il le fait comme quelqu’un qui ne peut plus le faire (facilement) verbalement, donc en repoussant le soignant, voire en le frappant, renforçant alors l’ensemble de ses attitudes défensives.

WEB_Maria LassnigSouvent regroupées sous la catégorie des « comportements d’agitation pathologique » (CAP), également qualifiées de « réactions de catastrophe », ces conduites défensives sont parfois interprétées par les professionnels comme des conduites agressives, ce qui complique encore leur résolution.

La perte de son autonomie rend la personne vulnérable, en la privant de la faculté d’agir par elle-même, et en lui imposant des décisions prises par autrui. La perte de la capacité de discernement, en particulier, prive la personne de l’exercice de son droit à l’autonomie. Bien qu’il n’existe pas de pathologies invariablement associées à l’incapacité de discernement, les troubles neuropsychiatriques, en particulier démence et dépression majeure, sont associés à un risque accru de perdre sa capacité de discernement. Cette capacité dépend de la sévérité de l’atteinte cognitive ou dépressive, ainsi que de la complexité de la question posée au malade.

La perte de l’autonomie peut également résulter, y compris en l’absence de déficits cognitifs, d’une atteinte liée à l’expérience de la maladie. La perte de contrôle sur soi, l’isolement profond, la dépendance à l’égard des autres, la crainte de la mort et la perte des cadres de référence habituels (lors d’une hospitalisation par exemple), sont autant de facteurs qui peuvent porter atteinte à l’autonomie de la personne malade.3


1 Définition consultée sur http://www.infirmiers.com/pdf

2 Définition consultée sur La revue de formation continue, Revue Suisse médicale « Vieillir et devenir vulnérable » de S. Monod A. Sautebin

3 Approche de la personne atteinte de démence dans les soins d’hygiène comme la toilette de Y. Gineste, R. Marescotti, J. Pellissier

Image Peinture de Maria Lassnig, grande dame de la peinture figurative autrichienne, décédée à Vienne à l’âge de 94 ans. Artiste engagée, elle est née en 1919 à Kappel am Krappfeld, en Autriche, et est surtout connue pour avoir exploré, «les sensations internes du corps» depuis la fin des années 40, en commençant par le sien.


Plaisir des sens

Plaisir des sens

Publié le 21/05/2014 (mise à jour le 08/01/2017 à 09h51)

5 sens

Vignette

Hormis le fait que cette bénéficiaire de soins (Bds) n’ait pas d’animation, ce contexte situationnel exprime l’altération, liée à l’âge, des sens qui sont de véritables guides pour les activités de notre vie quotidienne.

Cette dame aime lire mais avec une diminution considérable de la vision et l’incapacité d’accéder à ses lunettes, elle ne peut s’adonner à son activité préférée.

En tant que soignant, nous avons l’obligation de nous poser la question avant de quitter le Bds:

Ai-je pensé à tous ses appareillages et moyens techniques tels que:

  • Lunettes
  • Loupe de lecture
  • Appareils auditifs
  • Appareils dentaires
  • Canes, déambulateur,
  • Chaussures adaptées (qui tiennent bien le pied – risque de chute)
  • Sonnette à portée de main

L’autre représentation de cette situation est l’hydratation de la personne âgée. Les bds qui restent dans les étages n’ont peut-être pas la capacité  d’adaptation et de discernement liés à cette problématique. C’est à nous de pallier au risque de déshydratation du Bds.

Recevra-t-elle aussi une boisson et une collation?

unnamed


Webmaster éditoriale                         Sophie Lattion, présidente de l’Association


L’altération des sens et la perte d’équilibre

Publié le 21/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 09h55)

Image1

La vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût évoluent au fil des années

« Les maladies de l’œil » (cataracte, glaucome, dégénérescence maculaire) surviennent tardivement et contribue principalement à gêner la lecture de près. La fréquence des cataractes, en particulier, augmente avec l’âge. « Causé par le jaunissement ou la décoloration de la cornée, ce trouble réduit la quantité de lumière atteignant la rétine, fausse les couleurs, rend difficile la perception précise des objets. » Elle s’opère désormais parfaitement.1

Exemple de troubles visuels:

La personne âgée handicapée de la vue

Publié le 21/05/2014 (mise à jour le 08/01/2017 à 10h07)

Le sujet âgé a plus de mal à effectuer un travail de deuil véritablement opérant. La pratique montre que fréquemment se produit un enkystement dépressif. Le handicap est intégré douloureusement après avoir été dénié. La troisième phase du deuil, au lieu d’être une réaction positive du sujet, ressemble à une dépression atténuée. La vie recommence, continue, mais avec une tonalité plus sombre, un élan vital davantage réduit et une très forte sensibilité à la frustration des désirs, ou des plaisirs visuels. La personne exprime ses plaintes, met en avant les raisons qu’elle peut avoir d’être inconsolable, un peu comme si elle sur investissait après coup l’acte de voir. Ce comportement dépressif a minima peut aller lentement en se réduisant, ou plus fréquemment, il perdure en l’état (même si les compensations réalisées réduisent les conséquences immédiates de la déficience et permettent au sujet de recouvrer une plus grande autonomie).

Il existe un risque de décompensation sociale. Le troisième âge est parfois celui des équilibres socio-relationnels anciens et instables. Le sujet a tissé avec son voisinage, sa famille et ses relations amicales un ensemble de relations, d’actions ou d’assistance qui sont devenues des habitudes indispensables à son autonomie. La survenue d’une déficience visuelle et tout particulièrement les séparations d’avec le milieu qu’elle peut supposer (hospitalisation, rééducation…), risque de faire s’écrouler, disparaître l’ensemble de ces habitudes nécessaires et amener le sujet à effectuer ce que nous appelions ‘une décompensation sociale’. 2

L’audition

Publié le 21/05/2014 (mise à jour le 08/01/2017 à 10h08)

Plusieurs éléments sont révélateurs des troubles de l’audition (presbyacousie, acouphènes), comme :

  • La réduction de l’acuité auditive pour les sons aigus, les plus utilisés pour la compréhension
  • Les difficultés dans les ambiances bruyantes
  • La diminution de l’espace de communication

Les pertes sont plutôt sélectives que totales, mais pour pallier à ces problèmes, il existe des aides auditives (contour d’oreille, aides : intra auriculaire…)

Le toucher

En ce qui concerne le toucher, « les récepteurs cutanés restent intacts mais la transmission au système nerveux central peut faire défaut ». Certaines sensations, notamment pour garder l’équilibre, en diminuant peuvent provoquer des chutes. 3

Le goût et l’odorat

Le vieillissement n’entraîne pas forcément la détérioration du goût et de l’odorat, qui sont liés. Toutefois, la nourriture peut paraître plus fade et l’appétit disparaître. C’est pourquoi, il faut être vigilant au risque de dénutrition.

« Le vieillissement du muscle squelettique se traduit par une diminution de la masse et de la force musculaire.
Le vieillissement osseux lui, se caractérise par la réduction de la densité osseuse (ostéopénie) principalement chez la femme sous l’effet de la privation hormonale de la ménopause et par la diminution de la résistance mécanique de l’os. »

Quelles sont les solutions pour préserver les sens et donc assurer un bon équilibre ?

  • Il faut surveiller la vue régulièrement. Cela sous-entend d’aller consulter l’ophtalmologiste dès la moindre douleur, et pour faire des bilans.
  • Il est primordial de vérifier son audition par la fréquentation de différents lieux, groupes, plus ou moins bruyants. La surdité, même légère doit être corrigée, pour éviter l’isolement et l’exclusion.
  • La meilleure manière de solliciter le goût et l’odorat, est de préparer des plats variés, des mets parfumés.
  • Enfin, les échanges avec les relations sociales notamment la famille, sont indispensables, pour continuer à faire travailler les récepteurs cutanés.3

1 Article rédigé par: aveclesaidants

Source internet consultée sur http://www.aveclesaidants.fr

2 Article rédigé par Nacha, issu du psychologue Pierre Griffon

Source internet consultée sur http://www.blindlife.ch

3 Article rédigé par: aveclesaidants

Source internet  consultée sur http://www.aveclesaidants.fr


Image cinq sens consultée sur http://kyrax.pagesperso-orange.fr/site/5_sens.html


 

Animation pour tous! (Le concept du plaisir)

 Animation pour tous!

Publié le 20/05/2014 à 22h34 (mise à jour le 01/07/2018/ à 09h29)

019Vignette

Cette boîte à deux étages représente l’animation des bénéficiaires de soins (Bds) vivants en institution.

La situation en haut à gauche est décrite sous verticalise-moi. Elle représente également l’occupation du Bds avec une activité physique. Cette activité peut améliorer le sommeil du bds.

L’étage du bas est explicite. De nombreuses activités s’offrent aux Bds.

La pièce du haut à droite, quant à elle, représente l’oubli d’occuper certains Bds. Rappelons-nous que le prendre soin c’est aussi un prendre soin relationnel. Il ne suffit pas de peindre, de coudre ou de cuisiner pour satisfaire le besoin d’auto-accomplissement. Réveiller les souvenirs en regardant avec lui un album, lui lire une histoire ou lui tenir la main en écoutant simplement ce qu’il a à nous raconter sont tout autant des activités épanouissantes.

Je mettrai surtout l’accent sur une activité essentielle: sortir du bâtiment avec le Bds pour qu’il soit en contact avec la nature, l’air extérieur et que ses sens s’activent différemment. Il n’y a pas besoin d’une heure de balade; dix minutes seront toujours mieux que rien.

Il n’y a qu’à voir dans nos relations avec les autres comme le « temps » revient dans les discussions. Nous nous réjouissons qu’il fasse beau et chaud, de profiter de l’extérieur. Mais nous n’attendons pas l’été pour sortir. Nous sommes régulièrement, voir quotidiennement en contact avec l’extérieur en allant travailler, faire des courses etc…

Alors qu’en est-il de tous ces Bds qui ne voient  le soleil qu’à travers une fenêtre ou qui doivent attendre l’été pour être parqués sur la terrasse? Je pense qu’avec un  manteau, des gants et un bonnet le Bds peut sortir sans contracter forcément la grippe ou une pneumonie??!!

Agir ainsi c’est agir en care, soit en tablant sur un axe préventif. C’est aussi augmenter l’estime de soi du Bds et diminuer les risques de réactions défensives.


Webmaster éditoriale                        Sophie Lattion, présidente de l’Association


Le concept du plaisir

Publié le 20/05/2014 à 22h44 (mise à jour le 01/07/2018/ à 09h29)

Citations:

Le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui. [Jean de La Bruyère]

La variété est la source de tous nos plaisirs, et le plaisir cesse de l’être quand il devient habitude. [Évariste Désiré de Forges Parny]

Il y a un certain plaisir à pleurer. Par les larmes, la douleur s’épuise et s’exhale. [Ovide]

Définition du Plaisir

Publié le 20/05/2014 à 22h59 (mise à jour le 08/01/201/ à 09h35)

L’être vivant est un être de besoins. Le plaisir est le nom générique de la satisfaction d’un besoin physique, affectif ou intellectuel ou encore de l’exercice harmonieux d’une fonction vitale. Le plaisir procure à l’être vivant une sensation agréable et recherchée.1

Le plaisir

Le désir naît de la stimulation des cinq sens (vue, odorat, toucher, goût, ouïe) mais aussi des pensées, des images, des fantasmes qui surgissent à l’intérieur de notre cerveau.
Chocolat, sport, sexe…un point commun ? OUI !
Tous sont des objets de plaisir, subjectifs certes, mais qui impliquent des bases neuronales communes, et reposent sur les mêmes mécanismes biologiques!

cerveauLes principaux centres du circuit de la récompense ont été localisés le long du MFB (“medial forebrain bundle”). L’aire tegmentale ventrale (ATV) et le noyau accumbens constituent les centres majeurs de ce circuit qui en comporte plusieurs autres comme le septum, l’amygdale, le cortex préfrontal ainsi que certaines régions du thalamus. Chacune de ces structures cérébrales participerait à sa façon à divers aspects de la réponse comportementale. De plus, tous ces centres sont interconnectés et innervent l’hypothalamus l’informant de la présence d’une récompense.2

Rechercher l’agréable et éviter le désagréable

Publié le 21/05/2014 à 23h15(mise à jour le 08/01/201/ à 09h36)

La principale fonction du cerveau est de garder l’organisme qui l’héberge en vie et en état de se reproduire. On dira ce qu’on voudra sur l’intelligence humaine, les cerveaux de Mozart ou d’Einstein ont d’abord dû, avant de produire leurs œuvres, assurer la survie de leurs auteurs !

Il n’est donc pas surprenant de constater que les systèmes de notre cerveau qui influencent le plus nos comportements sont ceux qui nous permettent de satisfaire nos besoins vitaux (manger, boire, se reproduire, se protéger).

On peut voir trois phases dans ce puissant système permettant de maintenir l’équilibre de notre milieu corporel.

D’abord, en réponse à un stimulus, notre cerveau nous incite à l’action pour satisfaire un besoin. C’est par exemple la faim qui nous pousse à nous faire à manger quand le taux de glucose diminue dans notre sang. Ou bien le désir sexuel qui nous pousse à faire l’amour à un partenaire disponible. Ou simplement l’isolement qui nous pousse à rencontrer les autres, un besoin de socialisation plus spécifiquement humain.

d_03_p_que_img01

  En deuxième lieu, cette action sera récompensée par une sensation de plaisir. Mais il est important de noter que c’est l’action qui est surtout récompensée, et pas seulement l’obtention de la récompense. Un sérum peut rétablir votre taux de glucose sanguin, mais il ne vous donnera jamais autant de plaisir qu’un bon repas partagé avec des amis. L’action, qui se traduit souvent par un rituel, est donc à la base même du plaisir ressenti. Enfin, un sentiment de satisfaction vient mettre un terme à l’action… jusqu’à ce qu’un nouveau signal ne viennent redéclencher un désir. Les comportements utiles à notre survie sont donc sous contrôle du cycle « désir – action – satisfaction » qui permet à l’organisme de maintenir son intégrité.


Le bonheur a donc besoin du plaisir, mais aussi de la représentation du plaisir. Il faut qu’on puisse dire: « On a bu du bordeaux. Il était bon. Souviens-toi, c’était pour ton anniversaire!3


Image consultée sur http://lecerveau.mcgill.ca

1 Source internet consultée sur http://www.redpsy.com/guide/plaisir.html

2 Source internet consultée le 21.05.2014 sur http://lecerveau.mcgill.ca

3  Source internet consultée le 21.05.2014 sur http://lecerveau.mcgill.ca


Concept de la souffrance

Concept de la souffrance

Publié le 20/05/2014 à 09h14 (mise à jour le 21/12/2016 à 9h26)

Définition

Etat de ressentir une douleur physique ou morale.
On trouve divers synonymes liés au mot souffrance exemples :
Douleur – blessure – affliction – épreuve – déchirement – chagrin – peine – tourment

La douleur et la souffrance sont deux termes qui indiquent des concepts différents.

La souffrance est éprouvée par l’être humain qui perçoit une atteinte à son intégrité personnelle, sur le plan physique, psychologique, relationnel ou culturel et qui n’a pas les ressources pour y faire face. Le malade rentre parfois dans une grande dépression qui peut lui donner une envie de suicide. La souffrance englobe tous les aspects multidimensionnels de l’homme. Plus la douleur est chronique, plus il faudra être vigilent pour cerner les différents problèmes. Il faut évaluer les expressions verbales et non verbales, ainsi que valider la douleur et la souffrance auprès du patient. C’est lui qui vit dans son corps et dans son âme la douleur et la souffrance. La souffrance peut être présente dans la vie d’une personne sans la douleur physique. Elle peut être produite par différentes situations :

  • Un passé douloureux (orphelinat, maltraitance, la guerre)
  • Un deuil qui affecte votre vie (perte de parent, d’un enfant, d’un conjoint etc).
  • Une séparation ou un divorce.
  • Une stérilité qui marque la vie d’une femme, d’un couple.
  • La perte de son emploi qui vous déstabilise et qui peut vous écarter de la société.
  • Une retraite anticipée et non attendue et qui change le cours de la vie au quotidien.

La souffrance globale du malade

La maladie engendre des souffrances multiples. Elle apparaît comme une rupture d’équilibre, au cours de la vie, une remise en cause personnelle .Certains malades souffrent tellement qu’aucune communication n’est possible. Une fois la douleur soulagée et la période de repos induite par un traitement adapté, le patient retrouve le dialogue avec sa famille et les soignants.

Par quoi les malades sont-ils éprouvés ?

Souffrance physique

La douleur

Aigüe, elle survient parfois brutalement, plus ou moins forte. Elle inquiète mais elle permet de poser un diagnostic. Lorsqu’elle est chronique, elle ne lâche pas le malade. Elle constitue un des éléments primordiaux de la souffrance. Lancinante, continue, avec quelques paroxysmes, elle lui rappelle sans cesse sa maladie, elle absorbe toute son énergie.

La rupture du quotidien.

L’équilibre de ses activités quotidiennes habituelles et simples sont perturbées (respirer, se lever, se laver, s’habiller etc..). Toutes ces actions lui demandent des efforts considérables et beaucoup de temps.

Souffrance psychologique

L’inquiétude

Le malade ressent une profonde inquiétude face à sa maladie.

  • Vais-je guérir ?
  • Aurais-je des séquelles ? Pourrais-je redevenir comme avant ?
  • Existe-t-il encore des traitements ?
  • Suis-je condamné ?

L’équilibre est rompu, l’avenir devient incertain. Cette inquiète est exprimée de manière différente selon les personnes et selon les moments (déni, questions incessantes, besoin de présence.) Les malades souhaitent des explications sur leur état, tout en redoutant la réponse. Alors certains choisissent le silence, qui deviendra un jour insupportable.

Perte de l’estime de soi

L’altération de l’image corporelle, par la maladie ou par des traitements (séquelles de chirurgie, amputation, handicap, chimiothérapie, colostomie etc.) entraine une perte de confiance en soi. Le malade ne se reconnaît plus et se demande comment les autres peuvent l’accepter et l’aimer! Il se replie ne se sentant plus digne de la considération des autres.

Souffrance sociale

La dépendance

Le malade souffre de dépendre des autres

  • Horaires des soins, visites de son entourage.
  • Manque d’intimité.
  • Besoin d’être aidé dans les gestes les plus simples.
  • Manque d’autonomie

La vulnérabilité et l’exclusion

  • La personne se sent rejeté et mis à part en raison de sa maladie ou de sa grande faiblesse.
  • Altération de son corps et de sa propre image (plaies, odeurs. amputation)
  • Les critères de beauté, rentabilité, efficacité, n’ont plus le même sens.
  • Elle souffre de ne plus avoir son rôle au sein de la famille, ne plus avoir d’activités sociale.

Mise en question du sens de sa vie.

  • Pourquoi moi ?
  • Qu’ai-je fais de mal pour être malade?
  • Je suis trop jeune pour mourir?

Dans ces moments de doute, de révolte, le malade va rechercher des forces dans l’amour des siens. Le soutien de ses amis et de son entourage est primordial.

Souffrance spirituelle

La peur.

  • Les peurs sont multiples et envahissent le malade.
  • Peur de souffrir, de la déchéance, d’être abandonné par son entourage.
  • Dans quelles conditions vais-je mourir? et quand ?
  • Peur de la séparation, inquiétude de laisser ceux qu’il aime.
  • Peur de l’au-delà, de l’inconnu, du mystère.
  • La peur d’être jugé.

Le doute

A ce moment-là toutes les certitudes religieuses sont parfois remises en questions et vient alors le doute. La révolte ne tient pas lieu de réconfort et ajoute une souffrance spirituelle.

Souffrance de l’entourage

Il est important de tenir compte de la souffrance familiale. L’équipe soignante a un rôle important et indispensable d’écoute et de soutien tout en restant vigilants et en gardant une distance nécessaire.1

Schéma de la souffrance

souffrance

Auteur du site :

Professeur Jean-François HERON , MD, PhD
Professeur de cancérologie de la Faculté de Médecine de Caen
Médecin spécialiste
Centre Régional François BACLESSE
Faculté de Médecine de CAEN
14000 – CAEN – France

Source internet « La souffrance totale » consultée sur http://www.oncoprof.net


Image 1 Peinture de Maria Lassnig, grande dame de la peinture figurative autrichienne, décédée à Vienne à l’âge de 94 ans. Artiste engagée, elle est née en 1919 à Kappel am Krappfeld, en Autriche, et est surtout connue pour avoir exploré, «les sensations internes du corps» depuis la fin des années 40, en commençant par le sien.

Un mot sur le choix de cette peinture. Elle représente le besoin de se libérer de la souffrance en supprimant ce qui la provoque ou en voulant se supprimer. Mais la finalité est la même. Stopper le calvaire qu’elle subit. On peut imaginer qu’elle se défend contre des soins qu’elle n’intègre pas.

Sophie Lattion – webmaster éditoriale

 

 

Page 5 of 7

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén