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« Les portes cérébrales »

Les portes cérébrales

Publié le 13/08/2014 à 8h59 (mise à jour le 01/07/2018 à 20h40)

Quand tu me laisses au lit et que tu fermes la porte de ma chambre, tu fermes…
les portes de mes sens

Si tu fermes la porte de mes sens, tu fermes…
la porte de mon contexte

L’environnement matériel et l’entourage humain qui m’ont fait entrer et me maintiennent en humanitude.

Si tu fermes la porte de mon contexte, tu fermes…
la porte de mes savoirs

Savoir observer le contexte; Savoir reconnaître: savoir-percevoir les normes de fonctionnement du vivant; savoir-organiser: savoir-comparer, savoir-trier, sélectionner; Savoir interpréter: donner un sens à partir de ce que j’ai été, ce que je suis, ce que je veux être; Savoir choisir; Savoir créer avant de pouvoir échanger; Savoir exprimer, prendre position par le verbal et le non verbal.

Si tu fermes la porte de mes savoirs, tu fermes…
la porte de mon autonomie

Savoir-faire; Savoir comprendre: savoir entrer en relation, en résonance; Savoir intégrer: savoir globaliser le réel; Savoir communique: savoir Être.

Si tu fermes la porte de mon autonomie, tu fermes…
la porte de ma structuration mentale

Si tu fermes la porte de ma structure mentale…
tu fermes la porte de mon ÊTRE,

 

Être Moi parmi les humains

 


Auteur

Dr Lucien Mias – 1995 – gériatre, gérontologue, humaniste

Tu m’as quitté… (Le deuil)

Tu m’as quitté…

Publié le 13/08/2014 à 8h35 (mise à jour le 22.12.2019 à 11h57)

081Tous droits réservés ©

C’est le deuil d’un conjoint, d’un animal, d’un logement…

Les personnes âgées vivants de plus en plus longtemps provoque un changement dans la perte de leur entourage. En effet, il est fréquent de les accompagner dans le deuil d’un enfant ou même d’un petit-enfant. La souffrance est immense car le bénéficiaire ne comprend souvent pas pourquoi il est encore LUI en vie…


Webmestre éditorial              Sophie Lattion, présidente de l’association. Tous droits réservés ©


Définition

Publié le 13/08/2014 à 8h35 (mise à jour le 01/08/2018 à 14h09)

maïs-s-élevant-sur-la-terre-agricole-sèche-41489269Le deuil a la même racine latine que la douleur exprimé par le mot « dolus ». Ainsi, l’expression « faire son deuil » veut dire « passer à travers sa douleur ». Le deuil est la perte d’une personne, d’un objet, d’une valeur ou d’un changement dans l’état de santé auxquels la personne est fortement attachée.Chaque rupture met en place un processus d’oubli : le travail de deuil. Celui-ci provoque des réactions physiques, psychologiques, affectives, comportementales et sociales

Les éléments apportant une autre dimension au deuil lorsqu’il s’agit de la perte d’une personne sont :

  • le relation : satisfaisante ou non ;
  • la rupture : brutale ou attendue ;
  • le manque.

Les manifestations

Le deuil se manifeste par :

  • la sphère physique : épuisement ;
  • la sphère psychologique : émotions, sentiments, pensées mobilisant l’esprit;
  • la sphère sociale et relationnelle : modification du comportement, isolement.

La séparation

La séparation due à la perte d’une personne peut-être :

  • expressive : perte surprise d’une personne importante dont l’attachement était profond ;
  • attendue : perte d’une personne dont l’issue était prévue, laissant des cicatrices durables ;
  • brutale : perte subite sans adieux d’une relation satisfaisante pouvant donner lieu à des réactions violentes.

La séparation peut entraîner un renoncement à une autre source de satisfaction ou une renaissance en apprenant à vivre sans la personne.

Les phases du deuil pour la personne en fin de vie

C’est grâce aux travaux d’Elisabeth Kübler-Ross que nous pouvons nommer les phases du deuil. Elisabeth Kübler-Ross est née le 8 juillet 1926 à Zurich (Suisse), en 1946, elle ouvre une infirmerie près d’un camp nazi puis décide de faire des études de médecine en 1950. En se mariant en 1957, elle s’installe aux Etats-Unis. Elle prend un poste de psychiatre à New York en 1960. Dès 1966, elle fait des séminaires sur le dialogue avec les mourants. Elisabeth conceptualise des stades sur la vie, la mort et sa transition en 1978. Suite à une attaque cérébrale en 1995, elle devient handicapée et s’éteint le 24 août 2004.

Pour Elisabeth Kübler-Ross, chaque personne passe par différentes étapes de deuil, sans forcément les éprouver dans le même ordre. La durée de chaque étape varie également selon chacun.

  • Phase du déni : la personne refuse de croire ce qui lui arrive. Le psychique de l’être humain est ainsi fait pour éviter le déplaisir sans pour autant ignorer la réalité. Le rôle de l’infirmière est d’être présente en silence, en permettant à la personne de verbaliser sa douleur et sa souffrance.
  • Phase de colère : la personne exprime sa révolte face à ce qui lui a été imposé : « Pourquoi moi ? ». Elle peut-être agressive face à son entourage en cherchant le responsable à son malheur. Il est donc important de laisser cette colère s’exprimer.
  • Phase de marchandage : la situation est acceptée, mais la personne tente de gagner du temps. Elle peut ainsi prier, promettre, en échange d’une prolongation de la vie.
  • Phase de dépression : la personne se replie sur elle et n’a plus envie de lutter. Elle s’inquiète pour son entourage.
  • Phase d’acceptation : c’est une période de paix où la personne revit. Elle se permet de faire des projets et de regarder vers l’avenir.

Accompagner une personne en fin de vie, c’est la prendre en charge selon quatre quadrants : le physique, l’émotionnel, l’intellectuel et le spirituel. Ainsi, il est d’abord nécessaire de soulager la souffrance psychique, puis les peines affectives avant de mettre en place l’accompagnement spirituel.

Les mécanismes de défense

Les mécanismes de défense sont un processus inconscient mis en œuvre par un individu pour supporter une situation difficile ou lutter contre l’angoisse. Ils peuvent être utilisés à tout moment par les patients comme leurs proches. Ils sont au nombre de dix :

  • combativité ou sublimation ou comment transformer l’événement difficile en action positive. L’énergie supprime le découragement et laisse place à la confiance et l’espoir ;
  • déni : c’est le refus de croire à la difficile réalité ;
  • dénégation ou connaître la réalité mais la rejeter car elle est inacceptable;
  • déplacement : c’est transférer son angoisse sur quelqu’un ;
  • isolement ou comment décrire une situation grave et connue avec détachement et précision ;
  • projection agressive : la personne est agressive et rend l’autre responsable de la situation ;
  • rationalisation : la personne essaye de comprendre l’origine et la raison de la situation pour mieux la contrôler, la maîtriser ;
  • régression ou comment reprendre des attitudes ou des comportements anciens par rapport à son statut actuel.

Le deuil : des processus variés

Le deuil normal

En moyenne, un deuil dure un an mais il peut varier d’une personne à l’autre.
Au niveau psychologique, le travail de deuil se fait en plusieurs étapes :

  • la phase initiale : caractérisée par un état de choc et un déni. Elle peut durer de quelques heures à quelques jours, voire une semaine. La personne garde peu de souvenirs de cette période ;
  • la phase centrale est la période aiguë du deuil. Elle est caractérisée par une dépression (émotions intenses : tristesse, pleurs, culpabilité, fatigue, colère et troubles somatiques comme l’anorexie), un retrait social (difficulté à reprendre le travail) et une identification inconsciente de la personne au défunt (imitation de ses manières et de ses comportements) ;
  • la phase de résolution est la fin du deuil. La personne accepte la mort, elle retrouve ses habitudes de vie, se permet de faire des projets. Elle va mieux sur le plan psychique et somatique.

Dans les sociétés actuelles, le deuil est ritualisé : de la levée du corps aux obsèques, en passant par le port de vêtements sombres.

Le deuil compliqué

Il s’agit là d’une perturbation du travail de deuil. Ainsi, il peut être :

  • intensifié : les manifestations émotionnelles sont amplifiées ;
  • absent ou retardé : la personne n’est pas triste. Un déni est présent, celui-ci est inconscient ou conscient dû à l’absence de confrontation avec la mort ou de participation aux rites ;
  • inachevé : les manifestations émotionnelles sont toujours présentes donnant lieu à un débordement émotionnel. C’est d’ailleurs à cause de cela que quelques années plus tard la personne vit toujours dans le passé.

Le deuil pathologique

Il est caractérisé par l’apparition de troubles psychiatriques au cours du processus de deuil. La personne peut avoir des troubles hystériques, obsessionnels ou délirants mais généralement il s’agit d’une anxiété ou des troubles de l’humeur.

Lors d’un accompagnement en fin de vie, il est ainsi nécessaire de reconnaître les proches à risque c’est-à-dire ayant des antécédents psychiatriques, suicidaires ou ayant subi des deuils répétés. Certaines personnes ont en effet des signes avant-coureurs d’un deuil pathologique ou des symptômes de troubles psychiatriques qu’il faut savoir appréhender.

La métaphore du papillon

Pour Elisabeth Kübler-Ross, la mort se traduit par la métaphore du papillon. Le cocon ou la larve sont le corps et le papillon est l’âme. La première étape est la séparation de l’âme du corps physique. Ensuite, vient la mort physique, lorsque le papillon quitte le cocon. Ainsi, grâce à l’énergie physique, mourir c’est déménager dans une autre, nouvelle et belle maison. Quant à la l’énergie psychique, elle permet à la personne de ne plus avoir peur de la mort et de l’affronter sereinement. La dernière phase, celle de transition dépend de nos facteurs culturels. Dans nos sociétés, nous allons entendre parler de lumière blanche ou de clarté absolue. Elisabeth Kübler-Ross a dit « Nous sommes tous des chrysalides ; au moment de mourir, notre cocon s’ouvre et nous devenons papillons ».


Julie HUBERT
Etudiante en soins infirmiers 3e année
rédactrice Infirmiers.com

Site internet consulté sur http://www.infirmiers.com

Image consultée le 13.08.2014 sur http://fr.dreamstime.com/

Association Prendsaplace

L’association Prendsaplace

L’association Prendsaplace comprend trois membres fondateurs.

Nous avons le soutien précieux du Docteur Pilet François, médecin de famille.

Vous pouvez nous trouver sur Santé Romandie en tant qu’Association de patients pour le canton du Valais.

Prendsaplace est une association à but non lucratif. Ses principales ressources viennent de dons.

Une association à l’écoute

Vous pouvez prendre contact avec nous sur le formulaire de contact.

Nous nous ferons un plaisir de vous répondre au plus vite.

Nous sommes bien sûr soumises au secret professionnel ainsi qu’ au respect de l’anonymat.


Dernière modification le 11.05.2015

 

 

Exposition tout public

A venir en 2015!

Photos

 

 

« Les larmes de la mémoire »

Les larmes de la mémoire, par Marie Gendron

Publié le 28/06/2016 à 07h45 (mise à jour le 01/07/2018 à 20h23)

Des trous de plus en plus profonds se creusent dans leur mémoire,
Des trous qui se remplissent de peurs, présentes ou passées, de plaies jamais guéries,
Des trous qui délogent les interdits et les normes, d’où émergent des élans de vérité,
Cette vérité commune à tous quand les masques ont fondu,
Vérité nue, crue, intolérable, parfois cruelle,
Vérité qui aime et déteste sans contrainte,
Ce que la raison camoufle, l’Alzheimer le fait éclater au grand jour.

L’inconscient se lézarde,
Les blessures enfouies refont surface,
Les photos flétries reprennent vie, comme les rêves révèlent ce que nous taisons le jour,
Le temps passé devient présent,
Et le présent n’est que l’instant.

J’aime ces gens étranges.

Leur raison déraisonne,
Ils sont les délinquants de la comédie humaine,
Le cœur ne fait pas d’Alzheimer,
Il capte l’émotion et oublie l’événement,
Saisit l’essentiel et néglige l’accessoire,
Sent la fausseté des gestes et des paroles,
Fuit le pouvoir et réclame la tendresse.

Plus je partage leur vie, plus je sens des trous tout aussi profonds à l’intérieur de moi.

On les dit confus et pourtant, à leur insu, ils me reflètent mes parts d’ombre et de lumière,
Deviennent mon propre miroir :
Miroir de mes peines camouflées, de me désirs enfouis, de mes fantaisies réprimées, de ma liberté aux ailes cassées.

J’aime ces gens étranges.

Ils ont le mal de leur enfance comme on a le mal du pays,
Ils cherchent, cherchent … jusqu’au jour où leur silence devient un cri insupportable.

J’aime ces étrangers.

Comment arriverais-je à vivre sans eux ?

Comment ? Comment ?


Auteur

Marie Gendron, infirmière québécoise et docteur en gérontologie de l’Université de Liège.

Le concept du CARE

Les soins liés aux fonctions de la vie

Publié le 04/06/2014 à 10h45 (mise à jour le 21/12/2016 à 09h49)

« CARE : prendre soin de… » valeur essentielle de tous les professionnels de santé. Le « Prendre Soin », malmené par les exigences et les courants actuels, est cependant à la base des pratiques soignantes, et habite pleinement tout soignant et acteur de santé. Mais, de par l’accroissement des possibilités de traiter, les soins de réparation se sont approprié progressivement la sphère des actes soignants. En se médicalisant, les soins risquent de perdre de vue ce qui prend sens pour assurer la continuité de la vie des hommes et leur raison d’exister.

Qu’est-ce que le « CARE » ? Issu des États-Unis et difficilement traduisible, le terme comporte des nuances différentes selon qu’on le traduise par le soin ou par la sollicitude. Pour Marie-Françoise Collière qui a écrit « Promouvoir la Vie », il s’agit de redonner du sens et sa vraie valeur au « CARE », aujourd’hui parfois pratiqué dans le langage commun sans connaissance de son fondement réel.

Le vocabulaire anglais retient deux natures de soins différentes :

D’une part, les soins coutumiers et habituels, « CARE » : en l’anglais « To care » : avoir soin de… Ce sont les soins liés aux fonctions de la vie et de la continuité de la vie.

D’autre part, les soins de réparation, « CURE » en l’anglais « to cure » : curer, réséquer, traiter en ôtant le mal… qui sont les soins de réparation ou de traitement de la maladie.

Les soins liés aux fonctions de la vie, de continuité de vie : « CARE »

Le « CARE » recouvre les soins d’entretien et de maintien de la vie : ce sont tous les soins permanents et quotidiens, ayant pour fonction d’entretenir la vie en la nourrissant en énergie.

Ces apports sont de nature alimentaire (prévention et prise en charge de l’insuffisance, de la dénutrition ou malnutrition), de besoin en eau (hydratation, toilette), de chaleur, de lumière, de nature affective, de nature psychosociale… Inévitablement, chacun de ces aspects interfèrent entre eux.

Ces soins sont fondés sur les habitudes de vie, les coutumes, les croyances. Au fur et à mesure que se construit la vie d’un groupe, naît un rituel, une culture qui programme et détermine ce qui est pensé bon ou mauvais pour entretenir la vie. Ils représentent ainsi tout cet ensemble d’activités qui assure la continuité de la vie.

Ce sont également les soins que la mère donne à son enfant, et que nous sommes amenés à nous donner chaque jour au fur et à mesure que nous avons acquis notre autonomie. Mais aussi, ce sont ces soins qui viennent en compensation lorsque l’autonomie vient à diminuer ou encore à disparaître.

Au-delà de cette définition, le « CARE » est aujourd’hui considéré comme intégrant plus globalement « le souci des autres » qui permet de le dégager de l’emprise des soins pour aller dans le champ du « prendre soin ».

Le « CARE » repose particulièrement sur la prise en compte de la dépendance, dont chacun fait à un moment le constat et avec laquelle il doit vivre, mais sans que celle-ci soit considérée comme une faiblesse. Il s’agit au contraire de mettre en valeur l’interdépendance. Il s’agit de reconsidérer la « sollicitude » et l’accompagnement des personnes vulnérables dans les pratiques.

Institué comme sujet politique et philosophique le « CARE » dépasse de ce fait l’activité soignante à proprement parler.

Les soins de réparation ou traitement de la maladie : « CURE »

L’approche du « CARE » ne remet pas en cause et ne s’oppose pas à la nécessité d’utiliser, en plus des soins d’entretien de la vie, des soins de réparation, ceux qui relèvent du traitement et de la maladie. Mais ils ne prennent sens que s’il y a par ailleurs maintien de tout de ce qui contribue à la continuité et au développement de la VIE.

Les soins de réparation (le « CURE ») ont pour but de limiter la maladie, de lutter contre elle et de s’attaquer aux causes. L’objet de réparation est devenu la fonction organique, la fonction mentale, l’organe, le tissu, voire la cellule isolée de son tout. Cela met en œuvre un processus d’analyse qui, s’il distingue les causes organiques, des causes psychiques, en a écarté les causes socio-économiques ; les soins de réparation étant le plus souvent réalisés en isolant chaque personne de son environnement, de sa niche écologique, de son groupe, et même de lui-même en tant que personne et donc de tout de qui peut donner signification au processus santé-maladie…

La rupture entre le corps et l’esprit, entre l’homme et son environnement, la multiplication des techniques d’investigation et de réparation centrées sur la maladie ont peu à peu écarté les questionnements sur les causes liées aux modes de vie, aux conditions de vie, au désir d’exister.

C’est ainsi que progressivement les soins de réparation vont prédominer au point d’oblitérer, et parfois d’exclure, les soins d’entretien de la vie (le « CARE »), qui eux, deviennent minimes et subalternes, alors qu’ils demeurent fondamentaux et que sans eux aucune vie ne peut se continuer.

Mais sans l’accompagnement simultané des soins alimentaires, d’hygiène et avec pour support les soins relationnels, on assiste au mieux à la stabilisation et le pus souvent à l’aggravation du processus de dégénérescence : « la vie se retire à chaque fois que l’on se préoccupe d’avantage de ce qui meurt que de ce qui vit ».

Lorsqu’il y a prévalence du « CURE » sur le « CARE », il y a anéantissement progressif de toutes les forces vives de la personne, de tout ce qui la fait ÊTRE, par épuisement des sources d’énergie vitale physique, affective, sociale… Alors que tout ce qui reste des capacités de vie demande et exige d’être mobilisé constamment, et jusqu’au seuil de la mort, afin que les énergies vitales l’emportent sur les obstacles à la vie, même au seuil de la mort.

Si l’interrogation et le savoir-faire du professionnel sur la maladie et la maladie l’emportent sur la nécessité d’aider la personne à continuer à réaliser sa vie, et à se développer dans l’expression de sa vie, il n’y a plus à proprement parler de soins mais plus que des traitements. Quelle est alors la valeur de l’acte de soin lui-même et de son sens pour le professionnel ?

Si soigner ne peut se limiter à traiter la maladie, si grave soit-elle, il importe de se demander quels sont les éléments, les repères qui peuvent conduire à construire un processus de soins infirmiers, en tenant compte de la nature des soins d’entretien de la vie et des soins de réparation.

À ce titre l’approche du « CARE » peut opérer dans les pratiques professionnelles des réorientations significatives entre le champ du sanitaire et celui du social.


Auteur

Marie Françoise Collière : Promouvoir la vie, Inter éditions, 1992 pages, 243- 248 ; Soigner le premier art de la vie Inter éditions 1996Oeuvre collective.

Gille RAYMOND : « Qu’est-ce le care : Souci des autres, sensibilité, responsabilité… » sous la direction de Pascale Molinier, Sandra Laugier, et Patricia Paperman « Petite bibliothèque Payot » 2010

Source internet  http://www.grieps.fr


Panique nocturne. (Troubles du sommeil)

Panique nocturne

Publié le 28/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 13h40)

Troubles du sommeilTous droits réservés ©Troubles du sommeil

Vignette

Cette maquette représente un contexte de nuit dans un EMS ou un hôpital: La vie partagée en chambre avec un bénéficiaire de soin inconnu de toute une vie jusqu’alors.

Quelles sont leurs habitudes? Fenêtre fermée ou ouverte? Lampe de chevet éteinte ou allumée? Porte fermée ou entre-ouverte? Volets/rideaux tirés ou ouverts? Même heure d’endormissement et de réveil ou non? Ronfle-t-il? Se lève-il aux WC ou pour boire? Etc…

Que ressent le bénéficiaire de soins lorsqu’il ouvre les yeux et aperçoit 1 ou 2 personnes près de lui?

Les masques que portent le voisin de chambre et le soignant expriment l’inconnu, la peur et le questionnement.

Quel est le temps de réaction qui lui permet de comprendre et d’intégrer le contexte dans lequel il vit?

Les troubles du sommeil sont fréquents et d’origines diverses chez les personnes âgées. Il est capital que le soignant veilleur se présente, explique le but de sa visite et rassure le bénéficiaire de soins. Imaginons que nous  soyons tirés du sommeil par quelqu’un qui vient nous contrôler ou changer la protection? Qu’il nous découvre et nous manipule sans aucune explication?


Webmaster éditoriale                 Sophie Lattion, présidente de l’association


Insomnie chez les personnes âgées

Publié le 28/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 13h45)

 

L’insomnie est un problème fréquent chez les personnes âgées. L’impact fonctionnel et psychologique de l’insomnie peut être important et compromettre la qualité de vie des patients atteints.

Introduction

La prévalence de l’insomnie augmente avec l’avance en âge. Alors que la prévalence est de 15-30% dans l’ensemble de la population helvétique, elle est de près de 50% chez les plus de 65 ans. Par ailleurs, près de la moitié des personnes atteintes de démence présentent des troubles du sommeil (errance, agitation, inversion du rythme nycthéméral…) qui contribuent significativement au placement en institution. Certaines affections neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson ou la démence à corps de Lewy, peuvent aussi s’accompagner de troubles du sommeil intenses et colorés avec rêves vivides ou cauchemars, associés à des mouvements.1

Que faut-il savoir sur les troubles du sommeil chez le sujet âgé ?

Au fil de la vie, le sommeil se modifie : vieillir s’accompagne d’une évolution physiologique qui change l’organisation temporelle et la qualité du sommeil. La personne âgée dort moins la nuit, son sommeil est fractionné, parfois avec plusieurs siestes dans la journée, et se répartit donc différemment sur l’ensemble des 24 heures. Chez beaucoup de personnes, cela induit un sentiment de « mal dormir », ce ressenti les poussant à se plaindre d’insomnie sans que cela en soit réellement une.

En effet, dans 80 à 90% des cas, les plaintes relatives au sommeil ne relèveraient pas de l’insomnie. Derrière une plainte liée au sommeil, peuvent se cacher des douleurs, une anxiété, une dépression, ou encore des problèmes urinaires. Lorsque des troubles du sommeil apparaissent avec l’âge, il faut rechercher une cause associée qui peut permettre d’expliquer ces troubles.

Devant une insomnie récente chez une personne âgée, le médecin généraliste recherchera une cause. Il pourra diriger le patient vers un spécialiste selon la pathologie suspectée (par exemple : psychiatre, spécialiste du sommeil dans un centre d’exploration du sommeil, cardiologue…).

Retrouver un sommeil de qualité est possible avec l’accompagnement d’un professionnel de santé : changements d’hygiène de vie et de sommeil pourront être envisagés. Certaines maladies associées nécessiteront quant à elles une prise en charge médicale spécifique.
Les pathologies du sommeil – apnées, insomnies, mouvements périodiques des jambes par exemple – font elles aussi l’objet de prises en charge particulières.

Comment aborder la problématique du trouble du sommeil chronique avec son patient ?

Devant un patient se plaignant d’insomnie, le problème doit être abordé le temps d’une consultation dédiée et doit aussi être considéré en fonction de l’histoire personnelle et de l’environnement de ce patient.

L’insomnie se diagnostique essentiellement par une évaluation clinique comportant un entretien approfondi portant sur le ressenti du patient, son état psychologique et son environnement, ainsi que d’une étude de l’historique du sommeil du patient.

Il s’agit notamment pour le médecin de ne pas passer à côté d’une dépression dont les troubles du sommeil pourraient être la conséquence et pouvoir, si besoin, proposer une prise en charge adaptée.

Quelle est la prise en charge des troubles du sommeil recommandée par la HAS ?

Le médecin traitant a un rôle central dans la prise en charge des patients présentant des troubles du sommeil. Il doit proposer une consultation dédiée aux plaintes du sommeil de son patient, notamment quand celui-ci – en fin de consultation médicale – demande un renouvellement d’ordonnance.

Cette consultation sera l’occasion de rechercher avec lui les causes de ses difficultés à dormir, de déterminer si elles sont chroniques ou non, le retentissement sur sa vie quotidienne, et d’apprécier l’intérêt ou non de prescrire un somnifère.
Plusieurs outils sont à disposition des médecins pour accompagner leurs patients dans les différentes étapes de la prise en charge.

  • Pour rechercher les causes des troubles du sommeil et poser ou non un diagnostic d’insomnie : agenda du sommeil, questionnaire du sommeil, recommandations pour la prise en charge des troubles du sommeil chez l’adulte.
  • Pour accompagner son patient dans la baisse ou l’arrêt des somnifères: recommandations pour l’aide à l’arrêt des benzodiazépines et médicaments apparentés, retours d’expérience, cas cliniques.

Est-il possible d’améliorer son sommeil sans médicament ?

Pour retrouver un sommeil de qualité, il est nécessaire de respecter quelques règles d’hygiène de vie et de sommeil. Celles-ci peuvent être adaptées au rythme et au style de vie de chaque patient et sont à discuter avec le médecin.

Pour les personnes âgées alitées, il faudra respecter la synchronisation veille/sommeil, c’est-à-dire tous les facteurs qui permettent au corps et à l’esprit de faire la différence de sommeil entre la nuit et le jour pour obtenir un sommeil de meilleure qualité la nuit.

Quelques clefs pour bien dormir

Maintenir des activités régulières :

  • Se lever à des horaires réguliers
  • Avoir une activité physique ou mobilisation dès le matin; éviter l’activité physique le soir ; L’exercice physique modéré de la journée quant à lui contribue à limiter les manifestations anxieuses ou les troubles de l’humeur et favorise l’endormissement.

S’exposer à la lumière :

  • Lumière naturelle le matin en ouvrant les volets de la chambre, surtout si la personne est alitée
  • Réaliser des sorties à l’extérieur dans la journée si possible
  • Certaines méthodes peuvent aider à retrouver un sommeil confortable :la photothérapie par exemple, pourrait aider à retrouver un rythme biologique veille/sommeil, en particulier en hiver ou dans les appartements mal éclairés

Une alimentation et des habitudes saines :

  • Prendre ses repas à des heures régulières
  • Privilégier des repas légers en soirée, mais contenant des sucres lents
  • Éviter les excitants en particulier à partir de la fin d’après-midi : café, thé, alcool…
  • Éviter de regarder la télévision ou un écran d’ordinateur juste avant de se coucher.

Une chambre respectant certains prérequis :

  • Une chambre tempérée : température entre 18°C et 20°;
  • Un lit confortable réservé au sommeil.
  • Pour les personnes alitées qui ont souvent la télévision dans la chambre, trouver une solution pour la regarder dans une autre position que couché (position assise dans un fauteuil, demi-assise dans le lit…).

Certains médicaments pouvant parfois induire des troubles du sommeil, l’ordonnance est parfois à réévaluer avec le médecin pour trouver les prescriptions les plus adaptées au patient.

Le médecin traitant et le pharmacien sont des interlocuteurs privilégiés pour échanger et aider les patients sur la meilleure stratégie à adopter.2


1 Source internet consultée sur https://www.revmed.ch

Auteur

Dr Cécile Amatéis
et Pr Christophe Büla
Service de gériatrie et réadaptation gériatrique
Département de médecine
CHUV, 1011 Lausanne
CUTR Sylvana, 1066 Epalinges

2 Source internet consultée le 28.05.2014 sur http://www.has-sante.fr

Auteur – HAS / Haute autorité de Santé


 

Allô docteur? (Relation médecin-patient âgé et l’âgisme)

Allô Docteur?

Publié le 27/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 16h56)

Vignette

Le médecin est représenté au-dessus de tous les contextes situationnels.

Sa place est difficile car son cabinet est à l’extérieur de l’institution ou du domicile. Il répond comme il peut à nos sollicitations et à celles des familles. C’est nous qui devons juger les situations de soins en ayant l’obligation de lui transmettre nos observations pertinentes et ciblées. Notre collaboration avec le médecin est primordiale car elle permet, ensemble, d’évaluer et réajuster les traitements nécessaires au maintien ou à l’amélioration de l’état de santé des bénéficiaires de soins.

La famille et l’entourage du bénéficiaire de soins doivent faire partie intégrante du réseau qui l’entoure.


Webmaster éditoriale                        Sophie Lattion, présidente de l’association.


La relation médecin-patient âgé et l’âgisme

Publié le 27/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 12h10)

Relation médecin patient

L’importance des aspects relationnels dans la pratique médicale remonte à l’antiquité. Une revue de littérature récente montre qu’une meilleure communication dans la relation médecin-patient améliore le suivi et le résultat du traitement, la qualité de vie du patient, sa satisfaction et celle du médecin.

Différents types de modèles de relations médecin-patient ont été décrits au cours de ces années. Le plus ancien, «le modèle paternaliste» considère que le médecin sait tout, c’est un expert. Le patient ne sait rien, c’est un ignorant. Par respect du serment d’Hippocrate le médecin ne doit pas nuire le patient, ce dernier ne peut qu’acquiescer la thérapie du médecin, mais est libre de changer de médecin traitant.
Les exigences liées à l’information, au consentement éclairé du patient, ainsi qu’à la communication du dossier médical, ont fait évoluer cette relation d’une positio «paternaliste», trop inégalitaire, à une relation plus «autonome» du patient. Le modèle «délibératif ou autonome» établit un dialogue entre le médecin et le patient. Le consentement éclairé du patient est obligatoire. Le médecin ne peut pas prescrire un traitement ou un médicament au patient sans lui expliquer au préalable, le but et les conséquences possibles de cette prescription.
Le modèle délibératif présente des limites, car même éclairé, le malade n’est pas toujours apte à décider ensemble avec son médecin des traitements à entreprendre, car le savoir médical entre le deux n’est pas identique.Très souvent, le patient, soucieux avant tout de recouvrer sa santé, accepte de lui-même les décisions de son praticien. D’ailleurs, certains traitements sont administrés selon des protocoles déjà préétablis, ce qui réduirait la marge de manœuvre, tant au patient qu’au médecin.
Afin de faire face aux limites de deux précédents, un troisième modèle dit «modèle de la décision partagée » vient instaurer un partenariat souple. La compétence médicale du médecin et celle du patient dans la formulation de ses préférences sont mises ensemble au vu de son état sanitaire. Le partage constitue une voie fondamentale: partage des connaissances médicales du médecin, partage des préférences et du contexte psychosocial du patient, partage de la délibération devenue dialogue et enfin partage de la décision résultant de la réalisation d’un accord entre les deux parties. Il n’est plus question au médecin de proposer et au patient de consentir, ou au patient de proposer et au médecin d’obéir, ce qui poserait dans les deux cas un régime d’autorité.
Quelques caractéristiques de relation médecin malade
Cette relation est axée fondamentalement sur l’inégalité et l’asymétrie, puisque le besoin du patient le
rend passif et dépendant; sa souffrance le diminue. C’est une relation d’attente et d’espérance mutuelle : le malade attend la guérison ou le soulagement, le praticien la reconnaissance de son pouvoir de guérir ou de soulager. Le lieu d’échange est avant tout le corps, mais où le langage a sa place. C’est une relation de confiance et de respect de valeurs. La compassion joue un rôle prépondérant.

Relation médecin- personne âgée

Une personne âgée peut être définie comme celle dont l’âge est avancé et qui présente les signes physiologiques et sociaux de la vieillesse tels que décrit par la société. Très souvent, le départ en retraite représente cette entrée dans la catégorie sociale troisième âge.
Chez la plupart des personnes, le vieillissement se manifeste par une régression des capacités maximales liée à la diminution des réserves fonctionnelles, responsable d’un état de fragilité. Quelques personnes maintiennent, même à l’âge avancé, des capacités fonctionnelles optimales. Lorsqu’elle existe, la diminution des capacités s’amorce dès l’âge adulte et suit une chute progressive. La vieillesse n’est pas une maladie, mais représente un terrain propice pour le développement des maladies.
La relation « médecin personne âgée» doit tenir compte des caractéristiques physiologiques de cette tranche d’âge. Les personnes âgées ont le même droit de se décider sur leurs soins comme tout autre individu autonome. Cependant, elles peuvent présenter des problèmes de santé qui diminuent leur capacité de décider, dans ce cas le consentement éclairé doit être adapté. Il y a toujours une dimension éthique dans la démarche médicale en gériatrie.

L’âgisme dans la relation «médecin-personne âgée»

Selon Martine Lagacé, l’âgisme se manifeste par des croyances et des attitudes qui visent à exclure la personne sur la base de son âge.
Malgré le fait que la santé et les capacités varient énormément chez les personnes âgées, et que la majorité d’entre elles sont naturellement en bonne santé mentale et physique, les médecins supposent que celles-ci sont fragiles ou inaptes, physiquement ou mentalement. Plusieurs études semblent montrer que l’attitude des praticiens varie en fonction de l’âge des patients. Les médecins mettent peu de temps en consultation, donnent des informations moins détaillées, se montrent moins soutenants, moins égalitaires, moins ouverts aux diverses préoccupations psychosociales des patients âgés par rapport à celles des plus jeunes, alors que les problèmes de santé des aînés sont sou vent multiples et chroniques.
De cette façon, le médecin aura tendance à utiliser plus le modèle paternaliste dans sa relation avec l’ainé. Ce qui lui laissera toute la responsabilité de décider sur la prescription médicale . Quand bien même l’ainé peut se faire accompagner d’une tierce personne, l’inégalité des connaissances médicales fera que la décision du médecin aura tendance à dominer. La présence fréquente d’une troisième personne accompagnant la personne âgée lors de la consultation peut paraitre équivoque: d’une part, elle réconforte le patient, d’autre part, elle intervient de façon contradictoire dans cette relation . Cela peut conduire le médecin à adopter une attitude moins active, peu ouverte dans les échanges.
Selon Huber, différentes études montrent qu’à toutes les étapes de leur formation, les médecins partagent des perceptions négatives envers les personnes âgées. Ce qui peut avoir des répercussions sur leur comportement médical. Certains médecins hésitent de traiter les sujets âgés et préfèrent plus les jeunes. Les considérations âgistes diminuent la compassion et l’empathie du médecin envers l’ainé.
Citons le cas de dépression, peu évaluée chez l’ainée suite à la domination de la composante somatique (insomnie, fatigue, perte d’appétit, etc.), de son association avec des troubles cognitifs ou encore de croyances âgistes concernant le caractère banal d’une certaine tristesse avec l’âge. Par ailleurs, certains troubles psychiatriques peuvent être attribués sans raison aux personnes âgées, sans que soient recherchées d’autres causes potentielles (organiques, iatrogènes ou environnementales). Notons également que du point de vue psychologique, les personnes âgées continuent à être considérées comme rigides, insatisfaites, mentalement détériorées, limitées dans leurs aptitudes de changement, etc. et sont donc taxées comme des mauvaises candidates pour une psychothérapie .Des tels stéréotypes âgistes conduisent encore les médecins à utiliser les psychotropes pour soigner leurs souffrances psychiques , parfois au détriment des bénéfices réels d’un soutien psychothérapeutique .
En guise de conclusion, retenons que la relation médecin malade constitue une pierre angulaire qui améliore le suivi et le résultat du traitement. Pour donner un consentement éclairé, le médecin sans se dédouaner de son rôle devra expliquer au patient sa maladie en adaptant son langage à celui du patient. Le savoir médical du médecin doit être utilisé rationnellement afin de trouver une solution appropriée aux maux du patient. Le modèle délibératif et le modèle à décision partagées sont à privilégier pour aboutir aux meilleurs résultats cliniques possibles. L’âgisme déforme la relation médecin personne âgée.
Dans un contexte de vieillissement de la population actuelle comme future, il est important de repenser les représentations, les croyances et les attitudes partagées par les futurs médecins face aux personnes aînées. La formation des futurs médecins doit tenir compte de ces aspects afin d’armer suffisamment ceux-ci à faire face à l’âgisme.

Auteur

Observatoire Vieillissement et Société
O.V.S.

Concept de représentation

Définition des représentations

Publié le 27/05/2014 à 07h34 (mise à jour le 18/12/2016 à 15h18)

Les représentations sont un produit de l’esprit humain qui recrée en lui une « image complexe » de son environnement afin de mieux penser et agir sur celui-ci. C’est l’interface symbolique entre l’individu et son environnement perçu.

Les représentations individuelles

Pour J. Clenet les représentations individuelles sont «ce qu’un sujet a pu intérioriser d’une situation vécue, [de] ce qui pour lui « fait sens » et donne sens à ses actions. ». Plus loin : « Ces représentations individuelles sont fondées sur des expériences singulières et sont construites de manière tout autant singulière dans un environnement qui devient alors singulier.»

Les représentations collectives

Elle désigne les représentations partagées par un groupe social en termes de contenu essentiellement. M. Denis explique : « Ces représentations comportent une spécificité individuelle mais également un noyau commun partagé par la plupart des esprits humains participant de la même culture ».

Elles servent à définir des modes de pensée communs (autours de normes, de mythes, d’objectifs) qui règlent et légitiment les comportements au sein du groupe. La notion de représentations collectives insiste sur leur spécificité pour le groupe qui les élabore et les partage.

Ce concept, très utilisé en anthropologie a laissé la primauté aux représentations sociales dans les autres champs des sciences humaines.

Les représentations sociales

Définissant les représentations sociales, D. Jodelet indique: « C’est une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social ».

Les représentations visuelles constituent non seulement un certain reflet de nos attitudes et représentations sociales face au handicap, mais également un puissant vecteur de consolidation, voir de modification de celles-ci. De ce point de vue, l’analyse de la mise en images du handicap, de l’art pictural jusqu’à la publicité, en passant par les œuvres télévisuelles et cinématographiques, se révèle de première importance pour mettre en évidence les effets potentiels de l’image sur les attitudes face au handicap ainsi que sur les représentations sociales de la personne handicapée dans le public.

 

représentations

L’art chrétien médiéval offre une riche collection de reproductions picturales de personnes infirmes, établissant ainsi un lien entre handicapé et religion.

« Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou ». Tableau de P. Bruegel


Auteur- Dominique Aimon – Travail réalisé sur la base du cours de Jean Clenet en novembre 1998 dans le cadre d’un DEA en Sciences de l’éducation

Source image- tableau  « La parabole des aveugles ». Fait référence à la parabole du Christ adressée aux Pharisiens sur http://www.snof.org/art/pathoculaires4.html


 

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