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Couvre-moi! (Pudeur et soin)

 Couvre-moi!

Publié le 07/05/2014 à 14h52 (mise à jour le 07/01/2017 à 13h53)

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Vignette

  • Le soignant porte un ? sur la tête car il ne sait pas comment prendre soin de ce bénéficiaire de soin (Bds). Est-ce du à un manque de formation, de soutien et ou d’encadrement? Comment a été accueilli ce nouveau collègue?
  • Il est seul pour une toilette qui doit se faire à deux. D’un point de vue ergonomique, ceci est dangereux.
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  • La sécurité du Bds peut en dépendre également.
  • Le Bds est inconfortable, dénudé, à la vue de quiconque entrerait dans la chambre alors qu’un paravent « dort » derrière la porte. La fenêtre est ouverte, il fait froid…

Auteur   Webmaster éditoriale   Sophie Lattion, présidente de l’Association. Tous droits réservés ©


La pudeur, qu’est-ce que c’est?

Publié le 07/05/2014 à 14h52 (mise à jour le 07/01/2017 à 13h59)

La notion de « pudeur » est d’une définition complexe, variable selon les périodes, les lieux géographiques et les sociétés étudiées.

D’un point de vue étymologique, le mot provient du latin pudor qui signifie la honte, la modestie ou encore la timidité. La pudeur est un concept bicéphale, incluant à la fois une conception individuelle et collective. C’est à la fois un sentiment subjectif personnel et une norme de ce qui est objectivement acceptable.

La pudeur apparaît en outre en relation étroite avec d’autres notions, telles le sexe, la nudité ou encore la décence, la morale et les mœurs. En Droit, les juges l’ont définie dès 1975 de la manière suivante : « la pudeur est un instinct moral qui interdit de montrer certaines parties du corps en raison de ce qu’elles se rattachent à l’acte sexuel, ou de faire devant d’autres personnes des gestes sexuels, des exhibitions ayant pour effet soit d’éveiller certains désirs chez autrui, soit de provoquer sa répulsion en raison de leur obscénité »


Auteur

Par Par Christine Finance

Article consulté sur http://www.infos-patients.fr


La pudeur, une notion ancienne et évolutive

Publié le 07/05/2014 à 15h52 (mise à jour le 07/01/2017 à 13h59)

La pudeur est un sentiment subjectif ancien. Valeur déjà célébrée par les grecs et les romains, elle a gagné en force et en complexité au fil de l’Histoire, variant selon les civilisations et les codes sociaux. L’étude de la représentation artistique des corps démontre une évolution certaine de la pudeur. Historiquement cette simple représentation de corps nus a longtemps offusqué les mœurs et était censurée au nom de la protection de la pudeur publique.

Depuis la préhistoire, il s’agit d’un des thèmes majeurs de l’art. Dans les représentations de femmes, le visage et les détails sont minimisés alors que les seins, le ventre (fécond) et le sexe sont accentués, exagérés.

L’art se développe dans l’Antiquité en même temps que l’écriture et les civilisations. Les grecs portent une grande attention au corps et à son entretien, principalement le corps masculin. On trouve ainsi de nombreuses scènes sexuelles peintes sur des céramiques, dont beaucoup peuvent paraître notoires car elles reconstituaient des représentations homosexuelles ou pédérastes. La pudeur se colore d’une féminité certaine.

Le Moyen-âge n’aime pas représenter le sexe, encore moins le simple nu. La pudeur est attachée à la religion et la représentation du corps nu au péché originel (pour les représentations des enfers sur les vitraux d’églises, avec par exemple des personnages nus dont les parties génitales sont dévorés par des serpents). Il faudra attendre le XVème siècle pour voir apparaître de plus nombreuses œuvres, où la nudité reste bien souvent partielle.

A la Renaissance, le nu commence à être de plus en plus représenté en art. Mais le nu féminin, s’il exprime un idéal de beauté, commence à être chargé d’une connotation érotique et beaucoup d’œuvres ne seront pas acceptées pas la société et donc censurées.

Aujourd’hui, la libéralisation sexuelle a profondément fait évoluer les mentalités, avec l’apparition progressive de spectacles à contenu sexuel (théâtre, cinéma) ou le développement du nudisme sur certaines plages. Outre la transformation des mentalités et des pratiques, cette époque est surtout marquée par un changement des lois elles-mêmes.

Le changement des mentalités, quant à ce qui pouvait être montré ou ce qui devait rester caché, quant à l’évolution de la protection effective de la pudeur individuelle et collective, s’est réalisé progressivement, partant de l’acceptation de la représentation artistique du nu à la diffusion d’œuvres considérées comme impudiques pour aboutir à une banalisation de la luxure. La pudeur, notion évolutive selon de nombreuses variables, semble aujourd’hui connaître une protection plus relative, surtout axée sur son rapport à la sexualité.


Auteur

Par Christine Finance

Article consulté sur http://www.infos-patients.fr


Pudeur et soin

Publié le 07/05/2014 à 17h01 (mise à jour le 07/01/2017 à 14h02)

Il paraît essentiel de poser la problématique du corps dans la relation de soin, l’acte de soin supposant toujours un regard, voire un geste sur le corps dénudé du soigné.

La nudité (totale ou partielle) est une apparence que la personne malade peut prendre assez fréquemment lors des consultations, des soins, ou d’une hospitalisation. Le malade peut vivre plus ou moins difficilement cette situation, pourtant nécessaire à sa santé. Il se trouve plus exposé que les personnes bien portantes à la question de la pudeur, de sa pudeur.

Si la personne malade admet d’exposer son corps dénudé aux professionnels de santé, puisque c’est pour son bien, il est des hypothèses dans lesquelles elle peut devoir vivre une divulgation non consentie de son image, de ce corps dénudé, affaibli, malade. Au manque d’intimité inhérent au contexte (d’hospitalisation notamment), s’ajoute une forme d’intrusion, d’immixtion dans sa vie privée, son corps.

Le Code de la santé publique, à l’article L.1110-4, impose ainsi aux professionnels de santé de « respecter la dignité et l’intimité de la personne malade » et le « respect de sa vie privée ». La protection de la personne malade comme une intrusion d’autrui dans sa sphère intime trouve son fondement dans le droit commun avec le respect de l’intimité de la vie privée et de la dignité deux malades.


Auteur

Par Christine Finance

Article consulté sur http://www.infos-patients.fr

Image consultée sur http://www.lomag-man.org


 

L’agonie de la motivation (Motivation du personnel)

C’est l’heure? J’en ai marre!

Publié le 07/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 13h16)

Motivaion et sens des responsablilités du personnel

Vignette

18h50:

Cette boîte contextuelle représente le coucher des bénéficiaires de soins (bds). Souvent il commence à 18h15 et d’un rythme soutenu pour être certain de pouvoir partir à l’heure. Vous pouvez constater que le personnel soignant a son portable à portée de main ou encore le sac à main sur les genoux… Ceci montre une fin de journée certainement difficile mais aimeriez-vous être au lit à cette heure-ci? La motivation est à l’agonie. Que se passe -t-il pour que le personnel soignant en arrive à ce stade? Ceci n’est qu’un exemple qui démontre la démotivation d’un personnel en surcharge de travail ou en stress.

Je rajouterai que l’empathie et le professionnalisme sont des valeurs sûres à l’amélioration de la qualité des soins.


webmaster éditoriale                     Sophie Lattion, présidente de l’association


La stimulation de la motivation et de la responsabilisation du personnel

Publié le 07/05/2014 (mise à jour le 01/07/2018 à 13h19)

Les critères de motivation du personnel

  • Les conditions physiques du travail: surcharge, stress
  • La reconnaissance des besoins individuels: pour la formation, pour le soutien professionnel, la flexibilité et l’ouverture aux nécessités de la conciliation travail/famille.

Un facteur de qualité et de continuité des soins est la motivation et le sens des responsabilités du personnel. Un service de santé vaut autant que la compétence et que l’application de ses effectifs.

Ces deux éléments participent au climat social au sein des équipes et sont facteurs de satisfaction au travail, ce qui a d’énormes conséquences sur la qualité de la continuité des soins.Un personnel qui a une évaluation positive de son travail est plus stimulé  à offrir un bon service et à être présent.

L’absentéisme, l’épuisement professionnel sont souvent la conséquence d’un désintérêt individuel ou d’une non-reconnaissance des personnes et de leurs besoins de valorisation par les autorités et par le système. L’instabilité du personnel, par l’obligation de recourir à des intérimaires, souvent moins intéressés, nuit à la continuité et la qualité des soins.

Autres critères de motivation du personnel

  • Le climat organisationnel du service: les valeurs partagées, la communication, la coopération, la résolution de conflits, l’ouverture au changement
  • Les conditions psychologiques du travail: l’autonomie en fonction du rôle, le caractère approprié des compétences du personnel, la qualité du contrôle des chefs, souplesse, humanité, attention aux vulnérabilités,ex: l’épuisement professionnel.

Les éléments cliniques

Ils sont particulièrement signifiants pour le personnel infirmier puisqu’ils impliquent des composantes d’organisation des pratiques quotidiennes du travail.

Le soulagement de la douleur

Un des premiers facteurs qui recueille la satisfaction autant des malades, des familles que des infirmiers/ères est le soulagement efficace de la douleur. En effet, comment juger bons des soins qui laissent souffrir. Il y a peu de temps, la douleur était considérée comme un symptôme normal au plan diagnostique et du suivi de l’évolution du malade.

Pour certains, elle avait même valeur de salut. Progressivement, avec l’évolution des mentalités, depuis quelques années elle est devenue inacceptable. Et, un peu partout on a vu surgir des lois ou des recommandations faisant état des droits des malades au soulagement. La lutte contre la douleur sous toutes ses formes est maintenant reconnue comme un droit fondamental. elle répond à une volonté éthique et humaniste qui constitue un des critères de qualité et d’évolution de nos systèmes de santé.

En principe, il est difficile d’être contre les lois et contre la vertu. Et même si d’emblée les infirmières et les infirmiers se rallient à cette position, dans les faits, elle ne peut s’appliquer qu’en fonction d’une connaissance partagée des modes de soulagement permettant des attitudes professionnelles cohérentes, une certaine souplesse d’action pour offrir le soulagement en temps opportun et une bonne écoute des malades.

La douleur est un phénomène universel, car nous avons tous déjà souffert. Mais richesse ou inconvénient, nous interprétons la douleur des autres à partir de notre propre expérience. Or la douleur est un phénomène individuel qui engage la totalité du sujet et dont la valence affective est importante.

Une évolution intéressante de notre prise en charge de ce phénomène psychosensoriel est la reconnaissance, l’acceptation de la perception subjective de la sensation nociceptive, c’est-à-dire que nous considérons maintenant la douleur à partir de ce que nous en dit le malade. Ce qui autrefois aurait été inacceptable. mais plus, elle est maintenant reconnue comme un expérience pluridimensionnelle. Aussi, il nous faut craindre que notre évaluation rapide de la douleur ne soit réductrice. Nous ne devons pas oublier que son soulagement passe naturellement par la relation de confiance entre soignant et soigné.

Ces aspects font du rôle infirmier face à la douleur une mission de premier ordre, car comme on le voit, la qualité de son soulagement ne tient pas uniquement au fait d’administrer analgésique. Elle est multifactorielle et se situe dans un rapport à l’autre tenant compte de dimensions beaucoup plus complexes de la personne. L’observation, l’écoute, le savoir physiologique, pharmacologique et technique lui sont bien sûr essentiels mais la compréhension chaleureuse et empathique demeure un aspect important de l’accompagnement du malade douloureux.

Il arrive toutefois que le personnel infirmier doive aller plus loin et que sa relation à l’adoucissement de la douleur prenne un caractère de défense du malade. Devant quelqu’un qui souffre dont le soulagement est inadéquat, nous avons éthiquement parlant, le devoir d' »advocacy », c’est-à-dire de défenseurs de la personne soignée, ce qui dans ce cas, nous conduit à faire tout en notre pouvoir, par nos soins et par nos interventions, pour obtenir les conditions les meilleures possibles. Ces dimensions et les obligations qu’elles nous créent sont des indicateurs directs de la qualité des soins.


Auteur

Margot Phaneuf, inf PhD. La qualité et la continuité des soins. Conférence prononcée dans le cadre du congrès de Coimbra, Portugal, février 2005

Source consultée sur http://www.infiressources.ca


L’agonie

La douleur

Publié le 04/05/2014 à 13h34 (mise à jour le 01/07/2018 à 11h19)

La douleur
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Vignette choc

Cette boîte représente un Bds (bénéficiaire de soin) qui souffre. En créant le personnage, c’est devenu une évidence de dissocier le corps de la tête. La souffrance et la douleur accablent, dissocient et martyrisent l’être humain.

Les oiseaux sont morts…la sonnette est débranchée…Le téléphone pleure…La douleur transperce mon personnage de part et d’autre jusqu’à dissocier son corps de sa tête. Personne ne l’accompagne dans sa souffrance. L’agonie est lente et piquante…

Il n’est pas rare d’entendre des infirmier.e.s dirent que tel Bds n’a pas mal mais qu’il est angoissé ou qu’il ne faut pas « trop »écouter tel ou telle soignant.e car il ou elle est trop sensible. On peut alors dire que les représentations individuelles dominent le professionnalisme.


Webmestre éditorial              Sophie Lattion, présidente de l’association. Tous droits réservés ©


Les grandes douleurs sont muettes

Publié le 04/05/2014 à 13h34 (mise à jour le 01/07/2018 à 11h121)

La douleur est franche.
Elle arrive d’un coup, imprévisible,
Vous déchire le cœur et les entrailles,
Envahit votre cerveau d’idées noires,
Le corps n’est plus qu’une immense plaie béante,
Vous plonge dans une espèce de torpeur, pour supporter l’insupportable,
Elle annihile les jours, les nuits, le temps qui passe,
Elle fait fuir votre famille, vos amis, elle fait peur,
Elle prend un malin plaisir à être là contre l’injustice de l’oubli

La souffrance est sournoise:

Tel le cancer elle vous ronge à petit feux,
Elle est là tapie en permanence, sautant sur la moindre occasion,
Une date anniversaire, un parfum,
Les fêtes familiales, des scènes de vie,
La souffrance fait tout pour vous rappeler son amie la douleur,
Elle vous fait rire pour ne pas pleurer,
Elle vous fait chanter pour ne pas hurler,
Elle vous fait serrer les dents quant aux réflexions des autres,
Ce sont deux amies indéfectibles, liées pour le pire.

                                    Auteur inconnu

Aveuglément… (Le sens du soin)

Aveuglément…

Publié le 07/01/2014 à 22h46 (mise à jour le 01/07/2018 à 14h47)

sens du soinTous droits réservés ©

Vignette

Chambre 21 côté porte →douche le lundi. Chambre 21 côté fenêtre →douche le mardi. Chambre 22 → douche le vendredi. Etc…

Voilà une organisation bien ficelée! Pourtant, lorsque le bénéficiaire de soins (Bds) est souffrant, algique ou même en fin de vie, un.e professionnel.le de la santé compétant n’a-t-il pas le rôle de réévaluer la situation de soins en fonction de son état de santé?

J’ai délibérément « baigné » la Bds dans des cailloux pour exprimer le mal être qu’elle doit ressentir. Le soignant a les yeux bandés pour décrire son manque de Savoir être, Savoir faire et Savoir agir. Sa grandeur par rapport à celle de la Bds, raconte la force du pouvoir sur une personne vulnérable.

Mais il arrive aussi que le soignant, croyant bien faire, effectue une douche ou une toilette complète à un Bds afin d’avoir la satisfaction d’un travail et d’un devoir accomplis.

Webmaster éditoriale       Sophie Lattion, présidente de l’Association          Tous droits réservés ©

Le sens du soin

Publié le 07/01/2014 à 22h59 (mise à jour le 01/07/2018 14h56)

puzzle_pieces_house_teamwork_400_wht1Si le sens c’est donner une direction, selon la définition du dictionnaire, le sens du soin donné par les soignants aux personnes âgées ne peut se comprendre que dans une approche systémique.

Les repères

Le sens du soin dépend de repères juridiques relatifs aux droits des malades et à la qualité du système de santé et déontologiques (règles professionnelles), de chartes (charte des droits et libertés de la personne âgée dépendante), et de recommandations des sociétés savantes.

La référence aux principes fondamentaux

Le sens du soin repose sur des principes fondamentaux de dignité, d’autonomie et de bienfaisance.

Le respect de la dignité de la personne humaine n’est possible que dans une relation humaine basée sur la reconnaissance de l’autre.

Selon Marie-Françoise Collière, le respect de la dignité repose sur un certain nombre de principes: se méfier de ses à priori et replacer les différences dans leur contexte culturel. Il s’agit aussi d’être plus attentif aux préjugés, aux interprétations hasardeuses et de ne pas tout rapporter à un seul système de référence (le nôtre en l’occurrence). Le respect de l’autre se conçoit dans une attitude de non-jugement, c’est ainsi prendre soin de la façon dont on parle de lui au cours de nos réunions. C’est aussi maintenir le tissu social et renforcer les liens familiaux afin d’optimiser les relations par la participation des familles dans un climat de confiance.

Si la mission fondamentale des soignants est de convaincre le patient de l’utilité des soins, respecter la personne n’est pas exercer un pouvoir ou une influence, mais bien chercher à favoriser tout ce qui peut stimuler le désir de vivre et le rendre possible. C’est donner une information claire, dans un langage adapté, et accepter que le malade donne ou non son consentement sur le choix et les décisions qui le concernent, mais aussi accepter sa capacité à refuser les soins.

Le respect des libertés de la personne âgée passe par la suppression de toute contrainte non justifiée (contention, isolement) et par la facilitation de la liberté d’aller et venir de la personne.

Les soignants doivent oser parler, dire leur désaccord, signaler toute maltraitance. Il s’agit de transmettre un acte, un comportement, une conduite qui nous dépasse ou qui nous concerne, car l’on n’est pas seulement responsable de ce que l’on fait mais aussi de ce que l’on ne fait pas ou ne dit pas.

Soigner, c’est respecter la vie: soulager la souffrance, contrôler la douleur en prenant le temps d’observer et d’écouter la personne âgée. C’est éviter tout acharnement ou tout abandon thérapeutique. C’est accompagner la personne âgée en fin de vie et sa famille dans le respect de leurs valeurs, de leurs croyances et de leurs volontés.

Soigner, c’est donner du sens aux gestes, aux actions, par le toucher ou le regard. Il s’agit d’établir un lien entre la personne soignée et l’action qui lui est destinée, et de chercher les conditions qui vont permettre aux actes posés d’être utiles, bénéfiques et aidants…

L’exigence de la compétence

Méconnu, le rôle des soignants auprès des personnes âgées malades a longtemps été considéré comme un travail facile requérant peu de savoir-faire et d’aptitudes. Le sens du soin exige non seulement des professionnels qualifiés mais aussi des professionnels volontaires, motivés, formés à la spécificité et à la complexité du soin gérontologique.

Les conflits de valeurs des soignants

Le sens du soin tient compte de l’existence ou non des conflits de valeurs des soignants: conflits de valeurs personnelles, dilemmes éthiques (comment concilier sécurité et liberté?) et confrontation entre un idéal et une réalité quotidienne (comment assurer le bien-être de tous les malades?).

La participation des soignants au processus décisionnel

Si la référence aux lois, aux codes déontologiques, aux chartes nous sert de guide, elle ne nous donne pas pour autant de recettes « toutes faites ». L’équipe pluridisciplinaire doit se concerter afin d’apporter une réponse individuelle à chaque situation, réponse qui devra être la meilleure – ou la moins pire – pour le patient après une évaluation des risques et bénéfices. Si le médecin a la responsabilité de la prise de décisions, ce sont les soignants qui vont les appliquer. Le sens du soin sera fonction de la participation ou non des soignants au processus décisionnel.

L’implication des soignants

Les soignants impliqués le font en respectant les principes de bienfaisance et de non-malfaisance, dans un engagement professionnel et avec le sens de la responsabilité professionnelle et compassion.

Les non-sens

Le sens du soin peut se perdre quand les soignants sont confrontés à la pénurie d’effectif, au manque de disponibilité, lorsque des organisations de travail sont inadéquates ou encore lorsque l’architecture des locaux n’est pas adaptée à la personne âgée.

La considération des soignants

Le sens du soin est aussi fonction du respect et de l’attention portés aux soignants. Le climat de confiance est fondé sur le partenariat et la considération des soignants. L’écoute et le partage des avis ou opinions de chacun permettent de donner, dans la tolérance, du sens aux soins.

Conclusion

La primauté du sens du soin appartient à la personne soignée et à ses proches. Comme le soulignait Marie-Françoise Collière, c’est

Le malade et sa famille qui détiennent les repères indicateurs de sens de l’orientation et de la limite des informations à partager.


Auteur

Marie-Françoise Collière (1930-2005) a été une grande dame de la profession infirmière reconnue mondialement pour son expertise.

En tant que historienne, pionnière et militante de la cause des femmes soignantes et des soins, elle n’eut de cesse comme soignante de tirer la profession infirmière vers le sens premier des soins à savoir : accompagner en prenant soin de la vie dans toute situation de santé, de la naissance, passant par la maladie, l’accident et la vieillesse jusqu’à la mort.

Article consulté  « Le sens du soin en gériatrie » soins gérontologique n°52 Mars/avril 2005 Auteur Patricia Michot, cadre supérieur expert, membre du Collège des soignants.


 

Je di_vague…? (La démence)

Je di_vague…?

Publié le 07/05/2014 à 08h24 (mise à jour le 01/07/2018 à 16h20)

063Tous droits réservés ©

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Représentation du retour dans le passé des bénéficiaires de soins atteints de démences. Nommé «Je di_vague», mon personnage, bien qu’il soit en établissement médico-social, est projeté dans le passé. Un passé de marin qui sillonnait la mer avec son bateau, jouait de l’accordéon et se réjouissait d’arriver au port pour revoir des filles…

Lorsque le Bds est dans cet état mental, l’exercice de le ramener à la réalité est difficile, lent et parfois irréalisable sur le moment.

La manière directe de dire à un résident dément: « Monsieur (Madame) vous êtes ici à l’EMS et vous devez y rester. Vous vivez ici maintenant car vous ne pouvez plus retourner chez vous! » est inadéquate. Ces réponses à la désorientation temporo-spatiale peuvent pousser le résident à avoir des conduites défensives que nous tenterons de bloquer par des contentions matérielles et/ou médicamenteuses. Il est important d’en discuter en équipe ou en réseau si nécessaire.

Hommage

Avec cette création, je rends hommage à un couple de Bds que j’ai visité  dans le cadre de mon travail d’infirmière à domicile. Madame me dit qu’elle a mal dormi car son mari a parlé toute la nuit… Elle m’explique que celui-ci est passionné de bateaux depuis son enfance et qu’il y a passé la majeure partie de sa vie. Son rêve était de vivre sur un bateau dès la retraite… Hélas, des soucis de santé ne l’ont pas permis.

Cette nuit là, Monsieur naviguait sur son bateau et rêvait à voix haute…

Précision: La boîte a été conçue AVANT cette rencontre. J’ai la sensation d avoir reçu de ce couple, bien que vivant une situation de vie difficile, un cadeau ou plutôt une validation du thème que j’ai créé. Je les en remercie.


Webmestre éditorial              Sophie Lattion, présidente de l’association. Tous droits réservés ©


La démence

Publié le 07/05/2016 à 08h24 (mise à jour le 01/07/2018 à 16h22)

DémencePrincipaux faits

  • La démence est un syndrome dans lequel on observe une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser les activités quotidiennes.
  • Bien que la démence touche principalement les personnes âgées, elle n’est pas une composante normale du vieillissement.
  • On compte 35,6 millions de personnes atteintes de démence dans le monde et il apparaît chaque année 7,7 millions de nouveaux cas.
  • La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60-70% des cas.
  • La démence est l’une des causes principales de handicap et de dépendance parmi les personnes âgées dans le monde.
  • La démence a des conséquences physiques, psychologiques, sociales et économiques pour les personnes chargées des soins, les familles et la société.

La démence est un syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel on observe une altération de la fonction cognitive (capacité d’effectuer des opérations de pensée), plus importante que celle que l’on pourrait attendre du vieillissement normal. Elle affecte la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement. La conscience n’est pas touchée. Une détérioration du contrôle émotionnel, du comportement social ou de la motivation accompagne souvent, et parfois précède, les troubles de la fonction cognitive.

La démence est causée par un ensemble de maladies et de traumatismes qui affectent principalement ou dans une moindre mesure le cerveau, comme la maladie d’Alzheimer ou l’accident vasculaire cérébral.

La démence est l’une des causes principales de handicap et de dépendance parmi les personnes âgées dans le monde. Elle est particulièrement éprouvante, non seulement pour les malades, mais aussi pour les personnes qui prodiguent les soins et pour les familles. La démence est une réalité méconnue et suscite l’incompréhension, ce qui engendre une stigmatisation et des obstacles au diagnostic et aux soins. La maladie a des conséquences qui peuvent être physiques, psychologiques, sociales ou économiques pour les personnes chargées des soins, les familles et les sociétés.

Signes et symptômes

La démence touche différemment chaque personne atteinte, selon les effets de la maladie et la personnalité d’origine du patient. Les signes et les symptômes liés à la démence peuvent être classés en trois stades:

Stade initial: le stade initial passe souvent inaperçu, la maladie apparaissant graduellement. Les symptômes courants sont notamment:

  • avoir tendance à oublier;
  • perdre conscience du temps;
  • se perdre dans des endroits familiers.

Stade intermédiaire: à mesure que la démence progresse vers le stade intermédiaire, les signes et les symptômes se précisent et deviennent plus visibles. Le malade peut entre autres:

  • oublier les événements récents et le nom des gens;
  • se perdre à la maison;
  • avoir plus de difficulté à communiquer;
  • nécessiter de l’aide pour les soins d’hygiène personnelle;
  • présenter des changements de comportement, par exemple errer ou répéter les mêmes questions.

Dernier stade: le dernier stade de la démence est caractérisé par une dépendance et une inactivité presque totales. Les troubles de la mémoire sont importants et les signes et symptômes physiques deviennent plus évidents. Les symptômes sont notamment:

  • perdre conscience du temps et du lieu;
  • avoir de la difficulté à reconnaître les proches et les amis;
  • nécessiter une aide accrue pour les soins d’hygiène personnelle;
  • avoir de la difficulté à marcher;
  • présenter des changements de comportement, le patient pouvant aller jusqu’à l’agression.

Formes communes

Il existe de nombreuses formes ou causes de démence. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus commune et serait à l’origine de 60-70% des cas. Les autres formes répandues sont notamment la démence vasculaire, la démence à corps de Lewy (accumulation anormale de protéines qui se développent à l’intérieur des cellules nerveuses), et la démence fronto-temporale (dégénérescence des lobes frontaux du cerveau) conséquence de plusieurs maladies. Les frontières entre les différentes formes de démence ne sont pas nettes et les formes mixtes sont fréquentes.

La démence en chiffres

La démence touche dans le monde 35,6 millions de personnes, dont un peu plus de la moitié (58%) vivent dans un pays à revenu faible ou intermédiaire. Chaque année, on dénombre 7,7 millions de nouveaux cas.

On estime dans l’ensemble de la population qu’entre 2 et 8% des personnes âgées de 60 ans et plus sont atteintes de démence à un moment donné.

Le nombre total de personnes atteintes de démence devrait presque doubler tous les 20 ans, pour passer à 65,7 millions en 2030 et à 115,4 millions en 2050. Cette hausse est en grande partie due à l’augmentation du nombre de cas de démence dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Traitement et soins

À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement qui permette de guérir de la démence ou d’en modifier l’évolution. De multiples nouveaux traitements sont actuellement testés à différents stades d’essais cliniques.

Cela dit, il est possible de faire beaucoup pour soutenir les personnes atteintes de démence et améliorer leur vie. Les principaux objectifs concernant la prise en charge de la démence sont:

  • le diagnostic précoce;
  • l’optimisation de la santé physique, de la cognition, de l’activité et du bien-être;
  • le dépistage et le traitement des maladies physiques concomitantes;
  • la détection et le traitement des symptômes psychologiques et comportementaux;
  • la fourniture d’informations et de soutien à long terme aux personnes qui prodiguent les soins.

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http://www.alz.ch

Facteurs de risque et prévention

Les travaux de recherche visant à mettre en évidence les facteurs de risque modifiables de la démence demeurent limités. La prévention est axée sur les objectifs prioritaires qui semblent se dégager des données disponibles, notamment la lutte contre les facteurs de risque de maladie vasculaire, tels le diabète, l’hypertension à mi-vie, l’obésité à mi-vie, la consommation de tabac et l’inactivité physique.

Conséquences sociales et économiques

La démence a des conséquences sociales et économiques importantes en termes de coûts médicaux directs, de dépenses sociales directes et de frais engagés pour les soins informels. En 2010, le coût sociétal total de la démence dans le monde était estimé à 604 milliards de dollars, soit 1% du produit intérieur brut (PIB) mondial ou 0,6% si l’on ne considère que les dépenses directes. Le coût total en pourcentage du PIB variait de 0,24% dans les pays à revenu faible à 1,24% dans les pays à revenu élevé.

Incidences sur les familles et les soignants

La démence est éprouvante pour les familles des personnes touchées et pour les personnes qui prodiguent les soins. Les pressions physiques, psychologiques et économiques peuvent peser lourdement sur les unes comme sur les autres, et l’appui des systèmes sanitaire, social, financier et juridique est nécessaire.

Droits de l’homme

Les personnes atteintes de démence sont souvent privées des libertés et des droits fondamentaux. Dans de nombreux pays, les services de gériatrie et de soins intensifs font largement usage de moyens de contrainte physiques et chimiques, même quand des dispositions réglementaires sont en vigueur pour faire respecter le droit des personnes à la liberté et au choix.

Un environnement législatif favorable et approprié fondé sur les normes en matière de droits de l’homme reconnues à l’échelle internationale est de rigueur pour garantir la meilleure qualité de service aux personnes atteintes de démence et à celles qui leur prodiguent des soins.


Centre des médias

La démence

Aide-mémoire N°362
Avril 2016

Site internet consulté sur Organisation Mondiale de la Santé sur http://www.who.int/mediacentre

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Le deuil

Tu m’as quitté…-

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Cette boîte représente le deuil. Nous ne réalisons parfois pas le nombre de personnes laissées au bord de la route tout au long d’une vie.

Ceci est d’autant plus marqué chez une personne âgée qui doit vivre différents deuils tels que celui de son conjoint, de son enfant, de son  animal ou de tout autre attachement.


Le travail de deuil

Définition

maïs-s-élevant-sur-la-terre-agricole-sèche-41489269Le deuil a la même racine latine que la douleur exprimé par le mot « dolus ». Ainsi, l’expression « faire son deuil » veut dire « passer à travers sa douleur ». Le deuil est la perte d’une personne, d’un objet, d’une valeur ou d’un changement dans l’état de santé auxquels la personne est fortement attachée.

Chaque rupture met en place un processus d’oubli : le travail de deuil. Celui-ci provoque des réactions physiques, psychologiques, affectives, comportementales et sociales

Les éléments apportant une autre dimension au deuil lorsqu’il s’agit de la perte d’une personne sont :

  • le relation : satisfaisante ou non ;
  • la rupture : brutale ou attendue ;
  • le manque.

Les manifestations

Le deuil se manifeste par :

  • la sphère physique : épuisement ;
  • la sphère psychologique : émotions, sentiments, pensées mobilisant l’esprit;
  • la sphère sociale et relationnelle : modification du comportement, isolement.

La séparation

La séparation due à la perte d’une personne peut-être :

  • expressive : perte surprise d’une personne importante dont l’attachement était profond ;
  • attendue : perte d’une personne dont l’issue était prévue, laissant des cicatrices durables ;
  • brutale : perte subite sans adieux d’une relation satisfaisante pouvant donner lieu à des réactions violentes.

La séparation peut entraîner un renoncement à une autre source de satisfaction ou une renaissance en apprenant à vivre sans la personne.

Les phases du deuil pour la personne en fin de vie

C’est grâce aux travaux d’Elisabeth Kübler-Ross que nous pouvons nommer les phases du deuil. Elisabeth Kübler-Ross est née le 8 juillet 1926 à Zurich (Suisse), en 1946, elle ouvre une infirmerie près d’un camp nazi puis décide de faire des études de médecine en 1950. En se mariant en 1957, elle s’installe aux Etats-Unis. Elle prend un poste de psychiatre à New York en 1960. Dès 1966, elle fait des séminaires sur le dialogue avec les mourants. Elisabeth conceptualise des stades sur la vie, la mort et sa transition en 1978. Suite à une attaque cérébrale en 1995, elle devient handicapée et s’éteint le 24 août 2004.

Pour Elisabeth Kübler-Ross, chaque personne passe par différentes étapes de deuil, sans forcément les éprouver dans le même ordre. La durée de chaque étape varie également selon chacun.

  • Phase du déni : la personne refuse de croire ce qui lui arrive. Le psychique de l’être humain est ainsi fait pour éviter le déplaisir sans pour autant ignorer la réalité. Le rôle de l’infirmière est d’être présente en silence, en permettant à la personne de verbaliser sa douleur et sa souffrance.
  • Phase de colère : la personne exprime sa révolte face à ce qui lui a été imposé : « Pourquoi moi ? ». Elle peut-être agressive face à son entourage en cherchant le responsable à son malheur. Il est donc important de laisser cette colère s’exprimer.
  • Phase de marchandage : la situation est acceptée, mais la personne tente de gagner du temps. Elle peut ainsi prier, promettre, en échange d’une prolongation de la vie.
  • Phase de dépression : la personne se replie sur elle et n’a plus envie de lutter. Elle s’inquiète pour son entourage.
  • Phase d’acceptation : c’est une période de paix où la personne revit. Elle se permet de faire des projets et de regarder vers l’avenir.

Accompagner une personne en fin de vie, c’est la prendre en charge selon quatre quadrants : le physique, l’émotionnel, l’intellectuel et le spirituel. Ainsi, il est d’abord nécessaire de soulager la souffrance psychique, puis les peines affectives avant de mettre en place l’accompagnement spirituel.

Les mécanismes de défense

Les mécanismes de défense sont un processus inconscient mis en œuvre par un individu pour supporter une situation difficile ou lutter contre l’angoisse. Ils peuvent être utilisés à tout moment par les patients comme leurs proches. Ils sont au nombre de dix :

  • combativité ou sublimation ou comment transformer l’événement difficile en action positive. L’énergie supprime le découragement et laisse place à la confiance et l’espoir ;
  • déni : c’est le refus de croire à la difficile réalité ;
  • dénégation ou connaître la réalité mais la rejeter car elle est inacceptable;
  • déplacement : c’est transférer son angoisse sur quelqu’un ;
  • isolement ou comment décrire une situation grave et connue avec détachement et précision ;
  • projection agressive : la personne est agressive et rend l’autre responsable de la situation ;
  • rationalisation : la personne essaye de comprendre l’origine et la raison de la situation pour mieux la contrôler, la maîtriser ;
  • régression ou comment reprendre des attitudes ou des comportements anciens par rapport à son statut actuel.

Le deuil : des processus variés

Le deuil normal

En moyenne, un deuil dure un an mais il peut varier d’une personne à l’autre.
Au niveau psychologique, le travail de deuil se fait en plusieurs étapes :

  • la phase initiale : caractérisée par un état de choc et un déni. Elle peut durer de quelques heures à quelques jours, voire une semaine. La personne garde peu de souvenirs de cette période ;
  • la phase centrale est la période aiguë du deuil. Elle est caractérisée par une dépression (émotions intenses : tristesse, pleurs, culpabilité, fatigue, colère et troubles somatiques comme l’anorexie), un retrait social (difficulté à reprendre le travail) et une identification inconsciente de la personne au défunt (imitation de ses manières et de ses comportements) ;
  • la phase de résolution est la fin du deuil. La personne accepte la mort, elle retrouve ses habitudes de vie, se permet de faire des projets. Elle va mieux sur le plan psychique et somatique.

Dans les sociétés actuelles, le deuil est ritualisé : de la levée du corps aux obsèques, en passant par le port de vêtements sombres.

Le deuil compliqué

Il s’agit là d’une perturbation du travail de deuil. Ainsi, il peut être :

  • intensifié : les manifestations émotionnelles sont amplifiées ;
  • absent ou retardé : la personne n’est pas triste. Un déni est présent, celui-ci est inconscient ou conscient dû à l’absence de confrontation avec la mort ou de participation aux rites ;
  • inachevé : les manifestations émotionnelles sont toujours présentes donnant lieu à un débordement émotionnel. C’est d’ailleurs à cause de cela que quelques années plus tard la personne vit toujours dans le passé.

Le deuil pathologique

Il est caractérisé par l’apparition de troubles psychiatriques au cours du processus de deuil. La personne peut avoir des troubles hystériques, obsessionnels ou délirants mais généralement il s’agit d’une anxiété ou des troubles de l’humeur.

Lors d’un accompagnement en fin de vie, il est ainsi nécessaire de reconnaître les proches à risque c’est-à-dire ayant des antécédents psychiatriques, suicidaires ou ayant subi des deuils répétés. Certaines personnes ont en effet des signes avant-coureurs d’un deuil pathologique ou des symptômes de troubles psychiatriques qu’il faut savoir appréhender.

La métaphore du papillon

Pour Elisabeth Kübler-Ross, la mort se traduit par la métaphore du papillon. Le cocon ou la larve sont le corps et le papillon est l’âme. La première étape est la séparation de l’âme du corps physique. Ensuite, vient la mort physique, lorsque le papillon quitte le cocon. Ainsi, grâce à l’énergie physique, mourir c’est déménager dans une autre, nouvelle et belle maison. Quant à la l’énergie psychique, elle permet à la personne de ne plus avoir peur de la mort et de l’affronter sereinement. La dernière phase, celle de transition dépend de nos facteurs culturels. Dans nos sociétés, nous allons entendre parler de lumière blanche ou de clarté absolue. Elisabeth Kübler-Ross a dit « Nous sommes tous des chrysalides ; au moment de mourir, notre cocon s’ouvre et nous devenons papillons ».

 


Site internet consulté le 13.08.2014 sur http://www.infirmiers.com

Image consultée le 13.08.2014 sur http://fr.dreamstime.com

Dernière modification le 27.04.2015

 

 

 

 

Laisse-moi bouger! (Les mesures de contrainte)

Laisse-moi bouger!

Publié le 07/05/2014 à 07h02 (mise à jour le 01/07/2018 à 09h02)

Mesures de contrainte

mesures de contrainte

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La contention: moyen que l’on pense parfois obligatoire à la sécurité du bénéficiaire de soin et à la sécurité mentale de ceux qui en prennent soins…

J’ai représenté une résidente amoureuse des plantes et de la nature, qui avait la liberté de jardiner et d’embellir son contexte de vie avec des fleurs, qui aimait se balader à vélo ainsi que bouquiner.

Lorsque j’ai pensé mettre des pierres pour orner les parois de la pièce, j’ai fait le lien avec le côté brut, froid et rugueux de la matière. Celle-ci s’opposait alors au sol en prairie, doux et chatoyant.

Dans cette boîte on retrouve les contentions aux fauteuils avec ses grandes tablettes, les chaises roulantes freinées, les ceintures au lit et aux fauteuils.

Que s’est-il passé pour que cette dame se retrouve « coincée » dans ce bocal, privée de tout ce qui donnait sens à sa vie?
Pour le découvrir, il faudrait faire une anamnèse complète de l’évolution de l’état physique et psychique de cette résidente pour comprendre à quel moment la situation est devenue ingérable.

Les contentions peuvent être partout. Elles méritent réflexions et surtout de se demander: comment serai-je si je prenais sa place?


Webmaster éditoriale                                     Sophie Lattion, présidente de l’Association


Les mesures de contention et les traitements sans consentement

Publié le 08/01/2017 à 09h02 (mise à jour le 01/07/2018 à 09h02)

Mesures de contraintes

Par principe, toute mesure de  contention à l’égard des patients est interdite.

Il en est de même pour les traitements sans leur consentement.

Des mesures limitant la liberté de mouvement ou des traitements sans consentement peuvent toutefois être imposés à des conditions très strictes.

En pratique

Une mesure de contention est une mesure qui limite la liberté de mouvement d’un patient et qui est appliquée sans son consentement libre et éclairé. Elle restreint la liberté individuelle du patient et peut porter atteinte à sa dignité. A titre d’exemple, on peut citer la surveillance électronique, la fermeture des portes, la pose de barrières de lits permettant d’éviter les chutes, ou l’isolement.

A titre exceptionnel, une mesure de contention peut être imposée à un patient après consultation avec l’équipe soignante. Il faut pour cela que le comportement du patient présente un danger grave pour sa santé, sa sécurité ou pour celles d’autres personnes ou perturbe gravement la vie communautaire. Il faut aussi que la mesure soit proportionnelle et que d’autres mesures moins restrictives aient échoué. Sous réserve des situations d’urgence, la mesure limitant la liberté de mouvement doit auparavant avoir été discutée avec le patient. Elle ne peut pas se justifier pour des motifs d’économie. Elle doit être documentée et ne peut être imposée que pour une durée limitée. Elle doit faire l’objet de réévaluations pour décider s’il est nécessaire de la maintenir ou si elle peut être levée.

Un traitement sans consentement n’est possible qu’à certaines conditions très restrictives, en particulier en cas de placement à des fins d’assistance. Le traitement sans consentement sera envisagé uniquement s’il n’existe pas d’autres mesures moins rigoureuses. Il doit être prescrit par un médecin. Les souhaits de la personne concernée sont pris en compte dans la mesure du possible.

Les règles concernant les mesures de contention et les traitements sans consentement varient d’un canton à l’autre. Il est ainsi recommandé de consulter les différentes législations cantonales pour le détail.

Bon à savoir

Qu’est-ce qui doit être documenté ?

Toute mesure de contention doit être consignée dans un protocole. La personne habilitée à vous représenter dans le domaine médical doit être avisée de la mesure et peut prendre connaissance du protocole en tout temps. C’est une protection efficace contre les abus. Le protocole doit notamment mentionner le nom de la personne ayant pris la décision, le type de mesure, sa durée et son but.
En cas de traitement sans consentement, le médecin doit communiquer sa décision par écrit à la personne concernée et à une personne de confiance de son choix (par exemple, membre de sa famille, proche, voire collaborateur d’une organisation de défense de patients ou d’un service social).

Comment puis-je m’opposer à une mesure de contention ou à un traitement sans consentement ?

Vous-même, votre représentant légal, la personne habilitée à vous représenter dans le domaine médical ou vos proches pouvez vous adresser aux organes compétents dans votre canton pour demander l’interdiction ou la levée de telles mesures.


Source internet consultée sur Droits des patients- Service de la santé publique VD-  Site internet http://www.vd.ch/themes/sante/


Adieu ma demeure! (Placement en institution)

Adieu ma demeure

Publié le 07/05/ 2016 à 10h48 (mise à jour le 01/07/2018 à 15h52)

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Vignette

C’est le drame du placement en institution.

Le deuil d’un cocon, d’un nid…d’un conjoint…d’un animal…d’une odeur de « chez soi »…de ses meubles…de tout ce qui fait « identité » de la personne…

Non, ce n’est pas possible de tout emporter avec soi. Mais le rôle des soignant.e.s et des accompagnants du transfert du futur bénéficiaire de soins (Bds), de la maison à l’institution, est, hormis la préparation psychologique, la préparation du MATÉRIEL.

Dans matériel, je pense aux livres, cadres, albums photos, meubles, décorations, literie, bibelots etc…Tout ce qui lie encore la personne à son vécu et ses souvenirs. Cette démarche primordiale a pour objectif: Que le bénéficiaire de soins puisse poursuivre au mieux cette dernière étape de vie…

Déchetterie - placement en institution

Il n’est pas rare que des Bds vivent dans une chambre dénuée de sens et de personnalité. Un lit, une table de nuit, une armoire, une lampe de chevet et une chaise.

L’appartement ou la maison est déjà vendu et vidé…C’est la déchetterie qui s’est vue décorée d’une vie…

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Webmestre éditorial              Sophie Lattion, présidente de l’association.


Placement de personnes en institution

Publié le 7/05/ 2016 à 10h48 (mise à jour le 01/07/2018 à 15h56)

La vie en institution

La vie en institution est une vie en communauté. Certaines personnes s’y adaptent très bien, d’autres moins moins bien, certaines la refusent, en particulier lorsque ce placement a été fait à la suite d’une maladie et non du plein gré de la personne.

La personne dépendante qui est extraite de son domicile est soumise à un choc psychologique très important, en particulier avec une perte de ses repères et des éléments matériels et environnementaux sur lesquels s’accrochaient ses souvenirs. Il y a là un travail de deuil inévitable et la plupart du temps douloureux. Les premiers temps du passage en institution peuvent provoquer des troubles ou une majoration des troubles, tant sur le plan physique que psychologique. L’accompagnement est alors très important à ce stade.

Par la suite, la socialisation se fait grâce aux activités communes. Elle dépend de la personnalité de chacun et de son aptitude naturelle à la socialisation.


Article créé, modifié ou vérifié par

Médecin généraliste, sexologue

Source internet http://www.docteurclic.com

Source de l’image http://www.maringues.com


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