Être humain ne prend pas plus de temps…

A.S.G – Assistant de Soins en Gérontologie·Samedi 15 juillet 2017

Publié le 01/07/1018 à 11h27 (Mise à jour le 01/07/2018)

« Une chose est certaine, lorsque les soignants apprennent à être tendres, ils retrouvent une certaine estime d’eux-mêmes et s’épuisent moins. Ils découvrent qu’ils peuvent avoir du plaisir à travailler…

On évoque souvent à tort l’argument du manque de temps et du manque de personnel dans les établissements pour excuser le manque d’humanité. Être humain ne prend pas plus de temps. Au contraire, on découvre qu’avec le temps on fait la même chose mais mieux, lorsqu’on est bien présent à l’autre. Trop longtemps certains soignants se sont sentis mal jugés d’être tout simplement humains. Ils se cachaient lorsqu’ils avaient un geste de tendresse. Cela n’est pas acceptable. Cela suppose qu’en plus de la formation qu’on leur donne, cette démarche soit assumée par la direction de l’institution et par les cadres de santé. Il faut une culture commune de l’humain dans le service. Une responsabilité collective. Le jeu en vaut la chandelle. A une époque où l’on se plaint de ne pas trouver à recruter suffisamment de soignants et d’aides-soignants dans les maisons de retraite et les établissements pour personnes âgées dépendantes, on devrait réfléchir à l’attractivité d’une formation et d’une culture d’établissement résolument humanistes pour les personnes susceptibles de venir travailler dans ces établissements.

Côté personnes âgées, le bénéfice d’une approche qui respecte leur rythme, leur sensibilité, leur dignité, n’est pas à démontrer. Bien des troubles disparaissent, notamment l’agitation, et les prescriptions de calmants diminuent. Certains médecins gériatres affirment aussi que leurs patients glissent moins vite vers la grabatisation. »

La chaleur du coeur empêche nos corps de rouiller.


Marie de Hennezel

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